Jean-Christophe Fromantin a soutenu le 7 juillet sa thèse de Doctorat à l’IAE Paris-Sorbonne – Université Paris1-Panthéon-Sorbonne devant un jury composé des Professeurs Carlos Moreno et Didier Chabaud (IAE Paris-Sorbonne, co-directeurs de thèse), Christophe Maurel (Université d’Angers, Président du Jury), Gérard-François Dumont (Université Paris-Sorbonne), Christophe Maurel (Université d’Angers, Rapporteur) Luc Gwiazdzinski (ENSA-Toulouse, Rapporteur)
Résumé : Les crises ont souvent des causes et des conséquences qui dépassent ce que nous observons. Une recherche historique, géographique et en sciences sociales a montré que les espaces transactionnels, comme les places de marché, les bourses de valeurs ou les quartiers d’affaires, étaient cycliquement remis en cause par l’évolution des modèles économiques et par une aspiration à habiter au sens polysémique du mot. Nous avons modélisé les cycles de concentration-dispersion, identifié les facteurs centripètes et centrifuges, afin de situer dans le temps et dans l’espace la crise des quartiers d’affaires. Nous avons étendu cette analyse aux métropoles puisqu’ils constituent une composante névralgique des dynamiques urbaines. Nos travaux ont mis en exergue une évolution des systèmes transactionnels dont l’innovation questionne leurs centralités. En parallèle, l’accumulation d’externalités négatives générée par la surpopulation métropolitaine participe d’une nouvelle envie d’habiter. La logique centre-périphérie qui structurait nos organisations depuis deux siècles marque le pas. En combinant les mouvements observés, nous sommes arrivés vers des agencements polycentriques et réticulaires en mesure de restaurer la diversité et la prospérité des territoires. Notre approche gestionnaire nous a conduit à proposer de nouvelles perspectives en termes d’organisation et de gouvernance publiques, avec en arrière-plan la nécessité de réconcilier les échelles locales et globales.