Résolution sur l’IVG : la conviction plutôt que la confusion …

J’ai voté contre la résolution présentée le 26 novembre 2014 proposant  de « réaffirmer un droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse en France et en Europe ».

Car, contrairement à ce qui est exprimé dans l’intitulé de cette résolution, ce texte ne réaffirme en rien le projet présenté par Simone Veil en 1974. Dans le texte d’origine dont on célèbre l’anniversaire, il s’agissait d’ouvrir une dérogation au principe de protection de l’être humain dès le commencement de la vie. C’était nécessaire, et Simone Veil elle-même reconnaissait le caractère exceptionnel et dramatique de cette décision. Sa transformation en droit fondamental, telle que la résolution le propose, ouvre la banalisation de l’avortement et marque un changement profond au principe d’exception qui prévalait jusqu’à présent. Le débat n’est donc pas de revenir sur un droit – et tous ceux qui entrent sur ce terrain devraient passer un peu de temps à relire le discours de Simone Veil et de le rapprocher de la résolution proposée par le Groupe socialiste – ; il consiste à remettre en cause à la fois l’article 16 du code civil, ainsi que l’article L.2211-2 du code de la santé publique, qui énoncent respectivement : « (que) la loi assure la primauté de la personne (et) interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie » et « qu’il ne saurait être porté atteinte à (ce) principe qu’en cas de nécessité (…) que l’accueil de l’enfant dans la société et la politique familiale sont des obligations nationales ».

Vouloir nous engager vers la reconnaissance d’un droit fondamental est donc contraire à l’engagement de Simone Veil et n’entre pas non plus dans les orientations de la Convention européenne des droits de l’homme qui exclut la logique unilatérale d’un droit à l’avortement et appelle à un équilibre proportionné des droits, libertés et intérêts concurrents.

Où sont les convictions ?

Je m’étonne par ailleurs que pour un texte comme celui-ci, seuls 151 Députés aient été présents, y compris dans mon propre groupe, où ceux-là mêmes qui me reprochent ma position n’étaient pas présents, ni pour voter sur cette résolution, ni d’ailleurs pour défendre l’universalité des allocations familiales la veille dans l’hémicycle. Que reste-il des convictions, d’un côté comme de l’autre, quand un mercredi, en fin d’après-midi, sur un texte hautement symbolique, plus de 400 députés sont absents de l’hémicycle ?  Pourquoi les politiques feraient-ils preuve de courage sur les grandes réformes dont la France a besoin quand ils renoncent jusqu’à l’affirmation de leurs convictions ? Ces questions méritent d’être posées à tous ceux qui donnent de grandes leçons de morale et qui se réfugient dans la pensée rapide …

A suivre !

79 réflexions au sujet de « Résolution sur l’IVG : la conviction plutôt que la confusion … »

  1. Ping : Quand Mr Fromentin, Maire de Neuilly -Sur-Seine coupe le micro à l’opposition | La gazette de puteaux

  2. Bravo M. Fromentin,
    Vous avez raison il faut interdire l’avortement en France tout comme le divorce. La France est chrétienne et doit le rester. Vous êtes, avec Christine Boutin et Marine Le Pen, notre seul rempart.

  3. cher monsieur,un grand merci d’avoir eu le courage de voter contre cette résolution.Eh oui aujourd’hui défendre la vie demande du courage.Comment espérer la paix dans le monde quand on considère que tuer un enfant dans le ventre de sa mère est un droit.quelle violence pour les femmes.Merci encore .D’autre part pourquoi pleurer sur l’abstention quand on ne cesse de constater l’absentéisme des députés!!! bon courage,tenez bon et j’ose vous souhaiter de bonnes fêtes de Noël.C.libersart

  4. Je tiens à vous féliciter et plus encore à vous remercier d’avoir défendu vos convictions – très minoritaires – à l’occasion du vote de la résolution Coutelle.
    Cette attitude est devenue l’exception. Je suppose qu’elle vous vaut de nombreux mauvais coups.
    Nous sommes nombreux à avoir un sentiment de dérive de la classe politique. Mais nous ne perdons pas espoir et agissons avec nos moyens.
    Votre exemple nous soutient.
    Je vous souhaite de rester fidèle à vos idées et rêve que votre génération d’hommes politiques suscite une nouvelle éthique de cette fonction : courage des convictions et conceptions humanistes.
    Avec mes sentiments respectueux.

  5. Pas de doute on est bien au RDV des vieux fachos réac dont le président d’honneur est ce vieux rond de cuir de Fromantin. Encore un qui parle à la place des concernées, encore un qui n’a aucune expérience du terrain, des situations tant sociales que familiales. Encore un, qui étale ses convictions d’une autre époque, d’un autre siècle voir d’un autre système. Comment peut on, en tant qu’homme, prendre position sur un sujet aussi grave qui blesse, meurtri et questionne les femmes dans ce qu’elles ont de plus chère. Et vous n’avez pas honte?

    • Et vous vous n’avez pas honte de n’avoir aucun autre argument à sortir que le dénigrement?
      M. Fromantin ne dit qu’une seule chose : la loi de 1974 ne proclamait aucun droit à l’avortement, et cette résolution de pseudos-bisounours n’est qu’un énorme dévoiement/reniement de celle-ci.

  6. Bravo à Jean-Christophe Fromantin pour avoir eu le courage d’assumer publiquement ses convictions profondes. Cela est devenu extrêmement rare de nos jours et c’est tout à son honneur ! Tant de parlementaires et de responsables politiques s’expriment en fonction de ce que cela leur rapporte ! Monsieur Fromantin lui, est un homme engagé, sincère et convaincu par les idées, les projets et les valeurs qu’il porte depuis bientôt 8 ans … et en fait bien avant, si on se penche son parcours de chef d’entreprise, d’entrepreneur et de créateur. Lorsqu’une résolution, sur un sujet aussi sensible, est soumise au vote des députés : chacun doit pouvoir s’exprimer librement.
    Enfin, rappelons ce que disait Simone Veil en présentant le projet de loi sur l’IVG le 26 novembre 1974 à la tribune de l’Assemblée nationale : « À ceux-ci [nldr : qui hésitent encore sur leur vote] je veux dire que, si la loi est générale et donc abstraite, elle est faite pour s’appliquer à des situations individuelles souvent angoissantes ; que si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement ».

  7. Le 22 juillet, M. Fromantin présentait, à L’ Assemblée nationale, une intervention d’ homme d ‘état contre la haine islamiste.
    Aujourd’hui, à la veille d’ un vote sur une reconnaissance dangereuse d’ un Etat palestinien illusoire, je ne lis aucun propos
    de l’ un des sept vice-présidents du groupe d’ amitié France-Israël de l’ Assemblée nationale. Il s’ agit pourtant de l’ intérêt de la France quand Israël est exposé à la haine de l’Union Européenne. Une Union incapable de défendre les intérêts d’ un état membre, la République de Chypre qui doit se tourner vers Israël face aux ambitions agressives de la Turquie pour les ressources de la Méditerranée orientale en gaz naturel.

    Je ne lis que des commentaires doctrinaires après un vote inacceptable. La subversion islamiste existe déjà chez nos amis britanniques (Birmingham, Londres). Notre meilleure défense, en France, est la laïcité qui préserve la sphère privée d’ une domination aux apparences religieuses, qui entend imposer sa morale à la République. Laissons le mépris des femmes et les violences contre les femmes aux seuls islamistes. Il est inacceptable de traiter les femmes comme des irresponsables que l’ Etat doit protéger contre un penchant naturel à la luxure.
    Cela n’ a rien à faire avec notre génie républicain, rien à faire avec les valeurs libérales.

  8. Que l’on cesse de critiquer les hommes d’honneurs qui ont encore des convictions nobles. Mieux vaut se battre avec nos convictions au risque de perdre; que de gagner avec des idées qui ne sont pas les nôtres, fussent-elle porteuses de voix. On respecte un écologiste qui défend nos terres ou les animaux; qu’on en fasse de même pour ceux qui défendent l’enfant à naître.

  9. Message de Monsieur Yves Pozzo di Borgo, Sénateur UDI de Paris, à l’ensemble des Parlementaires UDI :

    Chère collègue, Cher collègue,

    Suite à la mise en cause de Jean-Christophe Fromantin au sein de l’UDI pour ses positions à l’Assemblée nationale, je tenais à vous faire part de ces quelques remarques:

    « Affirmer que Jean-Christophe FROMANTIN va à l’encontre d’une position fondamentale de l’UDI montre une méconnaissance de l’histoire du centrisme. Comme disait Madame Simone VEIL en 1974, concernant la loi qu’elle défendait alors et fit adopter après d’intenses débats : « Si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement. »

    Jean-Christophe FROMANTIN ne fait donc qu’exprimer une opinion personnelle conforme à la liberté de vote en matière sociétale qui est celle d’un courant important de l’UDI, la démocratie chrétienne.
    En 1974, Simone VEIL, avec l’assentiment du Président Valéry GISCARD d’ESTAING, a voulu protéger médicalement les femmes et c’est dans cet esprit que cette loi a alors été adoptée. Ce fut une avancée importante pour le droit des femmes. Mais son but n’était pas de promouvoir l’avortement comme veulent nous le faire croire les socialistes. Ne détournons pas la pensée de Madame VEIL. Respectons-la.

    La famille centriste rassemble deux courants, l’un démocrate-chrétien et l’autre plus libéral, parfois antagonistes sur les sujets de société.
    Je demande donc à tous les responsables de l’UDI d’assurer la cohésion de notre mouvement en faisant respecter dans nos rangs la liberté de conscience et d’opinion sur ces questions.»

    Je vous prie de croire, Chère collègue, Cher collègue, en l’assurance de mes sentiments les plus cordiaux.

    Yves Pozzo di Borgo

  10. et bien ces débats font vraiment peur
    L’intégrisme est dans beaucoup de ces propos
    Allez vous aller manifester dans la rue j’espère que votre grand age vous en empechera !!!!!!

  11. quel courage bravo on a besoin de vous
    je pense que 400 absent de mercredi soir n ont rien à redire
    madame Jouanno a en plus oser parler d une élection a la présidence de l UDI honnête !!!! avec tous les courriers non reçus !!! pour des adhérents !!! je crois qu elle devrait elle se taire .bravo de ne pas tomber ds le piège de la politique intéressée
    mgs

  12. J’ajoute un Xème bravo Monsieur le Député. Et honte à aux femmes et aux hommes de votre parti qui veulent vous en exclure ! Ils montre en cela leur esprit fondamentalement totalitaire. Tout les régimes totalitaires on instauré l’eugénisme, l’avortement et l’euthanasie.

  13. Honneur à vous cher Monsieur !!! …et bon courage pour la guerre que vous risquez de subir désormais… Bravo pour cet engagement clair. J’espère que vous formez « le petit reste » des 7 députés qui annoncez l’arrivée prochaine du début d’une aube nouvelle. Pierre S.

  14. cher jean christophe un grand merci pour toute ton energie consacree a un sujet si fondamental quand la majorite des deputes discreditent LA POLITIQUE par des comportements opportunistes et egoistes.
    bravo pour ce courrage face a cette meute de fauves imbeciles.

  15. La vérité vous rendra libre !
    Ce que vous avez fait en conscience est bon et bien.
    Vous relevez le niveau de tous ces politiques lâches qui se détruisent en se reniant eux-mêmes, et qui détruisent notre société.
    Nous vous soutenons. Courage !

  16. Bonjour Monsieur,

    L’unanimisme bien-pensant et quasi intégriste qui a accompagné la célébration de la loi Veil ainsi que les poncifs éculés qui ont déferlé dans les médias depuis deux jours rendent encore plus valeureux le discours particulièrement argumenté et digne que vous avez tenu à l’Assemblée. Je rejoins ici la plupart des commentaires pour vous en remercier. Grâce à des personnes telles que vous il sera peut-être possible un jour d’exprimer ne serait-ce qu’un malaise ou une souffrance au sujet de l’avortement, sans avoir à subir ipso facto l’opprobre et l’anathème (en attendant mieux ..) pour crime de lèse Humanisme. Ce qui est un comble quand il s’agit précisément de vie humaine totalement déniée au fœtus, dont les plus zélés militants de la loi ne savent toujours pas nous dire quand il acquiert le droit-de-l’homme qui lui permet de venir au monde. Car pourquoi alors se limiter à douze semaines et non pas vingt ou trente-neuf ? Où commence la vie ?
    Oui, l’avortement est un drame, qui ne minimise ni ne s’oppose à la détresse des femmes concernées, mais c’est un drame à cause de la banalisation insidieuse du passage à l’acte de mort qui ouvre et contribue à ce que le pape François n’a pas hésité à appeler la culture du déchet. Cela devrait toucher toutes les âmes de bonne volonté.
    Encore merci.

  17. Un grand merci !
    La quasi unanimité de ce vote m’a affligé. Je crains qu’une logique politicienne et la peur de faire entendre une voix discordante et médiatiquement incorrecte n’aient inhibé une grande partie des députés de l’opposition. Vous osez défendre vos convictions et cela vous honore. Merci

  18. Ping : Avortement : Jean-Christophe Fromantin face à l’UDI | Chrétienté Info

  19. Bravo Monsieur le député pour votre courage. Vous avez dit haut et fort une vérité insupportable à entendre par ces politiciens et ces politiciennes arrogants et irresponsables qui constituent pour l’instant hélas le courant majoritaire – gauche et droite confondues – du Parlement.
    L’avortement autorisé par la loi Veil devait répondre à des situations de détresse. Comment accepter que 40 ans après, malgré tous les moyens de contraception disponibles, il y en ait 250 000 par an, plus d’une grossesse sur cinq.
    Ne cédez pas, Monsieur le député. Vous représentez le parti de la Vie.

    Eric Vincent

  20. Monsieur le député, Chapeau et Bravo d’avoir le courage d’avoir tenu bon et d’avoir voter contre l’abandon de la notion de détresse. Car je peux témoigner(dans la cadre d’une de mes activités bénévoles) que des femmes subissent des pressions très fortes de leur entourage familiale ou « amical » pour avorter alors qu’elles ne le veulent pas.Cette nouvelle loi ne va faire qu’accroître cette détresse…

  21. Affligeants… Imagez vous une seconde qu’une femme se fait avorter par confort, que l’IVG serait une commodité contraceptive?? Ne comprenez vous donc pas que chaque femme qui est amenée à cette solution extrême subit un traumatisme??
    Votre attitude, votre vote sont rétrogrades monsieur et je regrette qu’un centriste se comporte ainsi, sans doute pour de basses considérations électoralistes…Cela ne vous honore
    Bonsoir

    • Madame,

      Mais bien sûr qu’il existe des femmes qui avortent par confort. Parce que l’avortement a été banalisé. Et il y des jeunes filles qui avortent par confort aussi parce que les parents ne veulent pas d’histoire. Et il y a les jeunes filles qui sont pressées par leur milieu familiale, leurs copains, les « pères-géniteurs » qui ne veulent pas assumer leur responsabilité. C’est une réalité et il y a beaucoup de souffrance derrière cette décision émotionnelle. Et comme les voix qui diraient le contraire sont assassinées médiatiquement, les femmes ne voient plus qu’une issue à une grossesse non-désirée. Oui, en effet l’avortement est un traumatisme et les avortements dit ‘de confort » aussi parce qu’il n’est pas toujours aussi facile de « retomber enceinte » à la carte et parce qu’un avortement reste gravé dans l’inconscient d’une femme quelque soit le dictat de la majorité « bien pensante ». Sur les 220000 bébés tués chaque année, combien auraient voulu vivre à votre avis ? A moins que l’enfant à naître ne soit qu’une chose, alors on voit mal comment il devient un bien « si précieux » pour le bien duquel il faut se battre (cf : des « droits de l’enfant »). Si la vie débute à l’accouchement alors, arrêtons de financer la recherche médicale sur le foetus et laissons faire la nature. 🙂

    • Monsieur,

      Mais bien sûr qu’il existe des femmes qui avortent par confort. Parce que l’avortement a été banalisé. Et il y des jeunes filles qui avortent par confort aussi parce que les parents ne veulent pas d’histoire. Et il y a les jeunes filles qui sont pressées par leur milieu familiale, leurs copains, les « pères-géniteurs » qui ne veulent pas assumer leur responsabilité. C’est une réalité et il y a beaucoup de souffrance derrière cette décision émotionnelle. Et comme les voix qui diraient le contraire sont assassinées médiatiquement, les femmes ne voient plus qu’une issue à une grossesse non-désirée. Oui, en effet l’avortement est un traumatisme et les avortements dit ‘de confort » aussi parce qu’il n’est pas toujours aussi facile de « retomber enceinte » à la carte et parce qu’un avortement reste gravé dans l’inconscient d’une femme quelque soit le dictat de la majorité « bien pensante ». Sur les 220000 bébés tués chaque année, combien auraient voulu vivre à votre avis ? A moins que l’enfant à naître ne soit qu’une chose, alors on voit mal comment il devient un bien « si précieux » pour le bien duquel il faut se battre (cf : des « droits de l’enfant »). Si la vie débute à l’accouchement alors, arrêtons de financer la recherche médicale sur le foetus et laissons faire la nature. 🙂

  22. Cher Monsieur,
    Je suis encarté à l’UMP mais je tenais à vous exprimer mon soutien pour votre courage de privilégier l’expression d’une conviction plutôt que de vous conformer au politiquement correct.
    merci pour votre engagement et d’avoir fait entendre une voie dissonante.
    Avec toute ma reconnaissance

  23. Monsieur Fromentin,

    votre prise de position courageuse est un immense réconfort pour de très nombreuses personnes (je l’imagine et l’espère tout au moins) qui n’auraient pas su mieux dire que vous leur sentiment profond face à cette grave question. Quand certains (dont je suis malheureusement) finissent par se taire parce que leurs propos sont systématiquement tronqués, dénaturés, raillés et ridiculisés sans que jamais l’on n’écoute les arguments de fond, quand on juge (on juge…) les autres de rétrogrades simplement parce qu’ils n’emboîtent pas le pas de la majorité qui « progresse » sans vraiment savoir où elle veut aller, vous avez la force et le courage de tenter de ramener le débat et les esprits sur les vraies questions et d’exprimer des réponses, des convictions et des principes auxquels j’adhère totalement. Bravo pour votre courage. Vous êtes un magnifique exemple à suivre. Merci pour le bien que vous nous faites.
    Bien à vous.

  24. Vous faites honneur à notre pays, Monsieur le Député , par le courage dont vous avez fait preuve de ne pas vous laisser pas intimider par le prêt à penser que l’on veut nous imposer à longueur de temps et de médias. L’avortement est un sujet difficile et douloureux qui mérite
    une autre réflexion que les invectives que vous avez subies, notamment de la part de membres de votre propre parti. Puissent les nouvelles générations d’hommes et de femmes politiques à venir suivre votre exemple.
    Avec tout mon soutien.

  25. Bravo. Merci pour votre prise de position en faveur de la VIE. Ainsi, vous faites absolument avancer la France vers une meilleure destinée. Tenez bon s’il vous plaît pour que la Maison France ne disparaisse pas.

  26. Monsieur le Maire,

    Aune femme ne pensera que l’avortement est quelque chose de facile et que l’on doit apparenter à la contraception (mis à part quelques cerveaux limités)
    Mais je m’inquiète pour le droit des femmes à disposer de leur corps, le monde actuel étant peu favorable aux femmes vous en conviendrez
    Laisser nous choisir d’avoir un enfant ou pas
    et nous ne voulons pas revoir les faiseuses d’anges

    cordialement

    • Chère madame,

      Je ne pense pas que le propos des opposants soit de dire que l’avortement est un acte facile. Pour autant, nous avons tous, dans notre entourage plus ou moins proche, une femme qui a avorté deux fois ou plus. Cela pose question alors que l’accès à la contraception est total. En ce sens, on peut voir qu’il y a dans ces cas une perversion du principe dérogatoire qui était à l’origine de la loi Veil.

      Maintenant, s’agissant du supposé droit des femmes à disposer de leur corps, puis-je vous rappeler que l’enfant qui se développe dans votre corps n’est justement pas votre corps, mais un autre qui dispose de son propre adn, distinct pour moitié du votre ? Quand au concept de propriété de son corps, oserais-je dire qu’il s’agit d’une pure idiotie ? Car jusqu’à preuve du contraire, nous ne pouvons pas séparer corps et âme (ou principe vital, personnalité, etc. au gré des croyances ou non croyances), de fait NOUS sommes notre corps. Par ailleurs, vouloir appliquer une catégorie juridique comme le droit de propriété au corps humain n’est rien d’autre qu’un non-sens juridique par confusion du sujet de droits et du droit lui-même. Où l’on peut voir que la rhétorique progressiste est fondée sur un sophisme.

      Donc, avortement oui, mais pas n’importe comment et pour n’importe quel motif.

      Bien cordialement.

      • A tout droit correspond un devoir et tout droit génère un devoir. Ainsi, nous le voyons bien dans les faits, le « droit à la contraception » est devenu pour la femme un devoir de contraception. Cela est si vrai que, pour lutter contre les grossesses indésirées, le ministère de la Santé ne voit qu’un seul moyen : promouvoir la contraception féminine (pilule, stérilet, pilule du lendemain, même pour les jeunes filles mineures à l’insu de leurs parents). Il en sera de même pour le « droit à l’avortement » que vous voulez officiellement reconnaître : il se transformera, si ce n’est déjà fait, en devoir d’avorter, moralement ou psychologiquement imposé à toute femme par son compagnon, sa famille, le conseiller social ou le corps médical. On le voit déjà en cas de malformation du foetus ou de grossesse de mineure, entre autres.

        Or, on n’a jamais vu une grossesse non désirée qui ne soit le fait de l’éjaculation d’un homme dans le vagin d’une femme; et, que je sache, il plutôt rare que ce soit les femmes qui violent les hommes. Donc, le premier responsable d’une grossesse indésirée c’est le père biologique, l’homme. Or, qui prend la pilule ? la femme; qui porte le stérilet ? la femme; qui avorte ? la femme. Donc, dans les faits, la seule responsable de la grossesse non désirée, c’est la femme, puisqu’elle seule est responsable de la contraception et en cas d’échec, de l’avortement. L’homme se trouve de fait totalement exonéré de la contraception, de la responsabilité de la grossesse et, bien sûr, de l’avortement.

        Les féministes qui réclament – à juste titre, d’ailleurs – l’égalité homme-femme, exigent la reconnaissance d’un droit à la contraception pour la femme et maintenant d’un « droit fondamental » à l’avortement (qui ne concerne par nature que la femme). Où se trouve l’égalité homme-femme ? D’un côté la femme, responsable de tout et assumant seule cette responsabilité; de l’autre l’homme exonéré de fait et de droit (!) de toute responsabilité quant à sa paternité et sa sexualité. Et cela par la volonté farouche de celles qui prétendent défendre les droits des femmes ! Quelle ahurissante subversion de l’intelligence ! Quelle habileté à transformer un mensonge objectif en vérité apparente ! S’il est vrai que le degré de civilisation d’un peuple se mesure au respect qu’il a de la femme : quelle régression de civilisation !

        La sexualité humaine n’est pas, comme celle des animaux, réglée par l’instinct de reproduction. L’homme ne peut maîtriser sa sexualité que par le sens de sa responsabilité, notamment sa responsabilité de père. L’homme pleinement responsable de sa paternité est respectueux de sa sexualité et de la maternité qu’il peut générer, donc de la féminité et de la femme. L’homme irresponsable quant à sa paternité, l’est quant à sa sexualité et devient un macho, un baiseur invétéré, voir un violeur.

        Messieurs les députés, comment pouvez-vous, en tant qu’hommes responsables, vous prononcer pour des lois qui vous exonèrent de vos responsabilités d’homme ? Mesdames les députées, comment pouvez-vous voter des lois qui exonèrent l’homme de ses responsabilités propres et font peser sur les femmes seules un tel fardeau ?

        La solution ? Elle passe par l’éducation. Pas une éducation à une speudo égalité qui nie la différence homme-femme et donc la spécificité féminine qui consiste en cette fabuleuse et merveilleuse faculté de « faire un petit d’homme », de concevoir un être humain et de le mettre au monde (l’homme en est incapable !). Mais une éducation des filles au respect de leur corps et des garçons au respect des filles, car celui qui ne respecte pas la femme ne respecte pas sa propre mère ni son propre corps.

  27. Bonsoir monsieur le député,
    Merci de votre courage à l’occasion de ce vote ! L’important n’est pas d’être populaire mais de suivre ce que nous dicte notre conscience, sincèrement merci pour votre exemple. Avec vous, vive la politique au service de l’homme.

  28. Merci ,monsieur le député pour votre courage .J’ai été très choquée d’entendre sur France Info une responsable du planning familial se vanter des 220 000 avortements pratiqués en France par an !!!

  29. Bravo et merci pour votre engagement !
    Cette grande cause du respect de la vie est tellement bafouée par les donneurs de leçons, ceux qui se prétendent humanistes ou défenseurs des droits de la femme…
    Merci de vous opposer à la liberté du renard dans le poulailler, çàd de la liberté des uns / unes à bafouer la vie d’innocentes créatures humaines.

  30. Ping : VIDÉO | Avortement — "Jean-Christophe Fromantin n'a pas sa place à l'UDI" affirme Chantal Jouanno­ - Nouvelles de France Portail libéral-conservateurNouvelles de France Portail libéral-conservateur

  31. Monsieur
    je suis d’accord avec vous. Sans être un spécialiste de ce sujet délicat, il me semble que la Résolution votée ne reflète pas bien l’esprit de la loi de 1974. Simone Veil écrivait notamment: « « Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue… Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame. C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme. »
    Je souhaite que l’on puisse s’exprimer sur ce sujet dans le respect de la conscience de chacun, dans l’écoute, sans stigmatisation. En un mot, en fidélité avec l’esprit de Fraternité que nous affirmons porter en France.
    Benoît de la Motte

  32. Ex,délégué du Nouveau Centre pour le Morbihan,je vous félicite et vous propose de créer l’équivalent de sens commun au niveau de l’UDI.
    Les hypocrites et les émasculés ne pourront pas redresser un pays à la dérive.Tenez bon,beaucoup sont avec vous.
    Jean Pierre DEMANT

  33. Merci d’avoir le courage d’assumer vos convictions, qui sont bien plus humanistes, pondérées et ouvertes que celles des prédicateurs du beau et du juste qui braient votre banissement.

  34. Ping : Vote anti-IVG : Jean-Christophe Fromantin doit-il quitter l’UDI ? | Actualités de Paris

  35. Je vous appréciais déjà beaucoup … je vous apprécie encore plus : votre vote et vos convictions vous honorent et me rassurent !!

    On vous soutient !!!

  36. Bravo pour votre vote. Merci de monter qu’un élu français
    peut encore avoir des convictions personnelles, même contre
    son propre parti.
    Vous réconcilierez beaucoup de français j’espère avec
    le monde politique.

  37. Mr de Mazières, député de Versailles, à eu le culot de promettre de voter « contre », puis de prétendre qu’il n’y aurait pas de vote solennel, de s’abstenir, et de prétendre par la suite avoir décidé de « boycotter » ce scrutin…

  38. On peut me considérer comme « a-politique » -parler de « droite » ou de « gauche » n’a à mes yeux aujourd’hui aucun sens- mais je tenais à vous remercier pour ce vote et l’explication que vous en donnez : pour une fois, un peu d’intégrité en politique, merci !

  39. Bravo d’avoir osé être à contre courant et libre du tabou concernant l’avortement. Merci pour votre vote.
    Avec tout mon respect
    Ségolène Guespereau

  40. Merci d’avoir le courage élémentaire de voter contre cette résolution.
    Je suis moins convaincu par votre argumentation. Une porte ne peut être qu’ouverte ou fermée. L’idée de la loi Veil affirmant que l’avortement devait être une exception a montré son inefficacité. La loi ne pouvant à la fois autoriser et interdire, les politiques qui ont autorisé l’avortement n’ont jamais réussi à promouvoir réellement en même temps les alternatives à l’avortement. Ce sont elles qui sont importantes et dont on ne parle jamais. Comment faire pour qu’une étudiante ou une femme menacée d’abandon ne soit pas « obligée » de renoncer à contre coeur à la vie qui est en elle ?

    • Vous avez tout à fait raison… la loi Veil a ouvert la porte et on voit où cela a conduit : 220 000 avortements par an… Et aucune politique proposant des alternatives et aidant les femmes en difficulté n’a été mise en place par aucun gouvernement donc aujourd’hui l’IVG est devenu un réflexe, les jeunes femmes sont conditionnées par le discours de la société : « un enfant doit être désiré, programmé », conséquence d’une politique contraceptive menée à outrance au lieu d’instaurer en amont une vraie éducation affective des jeunes. Je suis bien placée pour dire tout ça, je suis écoutante au sein de SOS femmes enceintes où nous entendons tous les jours des femmes nous dire « qu’elles n’ont pas le choix » car leur entourage les oblige à avorter, compagnon, famille ou tout simplement le regard que pose la société sur ces jeunes femmes. Et nous sommes là pour les écouter et leur dire que si, c’est possible, qu’il y a des alternatives, des solutions pour accueillir un enfant même dans les situations les plus précaires et que cet enfant ne leur gâchera pas leur vie et qu’il ne sera pas malheureux parce qu’il n’a pas été programmé, qu’il n’a pas fait l’objet d’un « projet parental ». Au contraire même, puisqu’il aura reçu le plus beau cadeau : la vie sans condition et l’amour sans condition… Quoi de plus important pour un enfant ?

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