Élections départementales : « J’ai un peu de mal à sauter de joie »

« J’ai un peu de mal à sauter de joie » déclare ce matin le Député –Maire UDI de Neuilly-sur-Seine. Tout en se félicitant de la réussite de nombreux Conseillers départementaux UDI dont il salue l’engagement territorial, il fait néanmoins un triple constat :

Celui d’une bipolarisation de la vie politique avec un effet de balancier entre l’UMP et le PS qui profitent, à tour de rôle, d’un vote sanction à l’égard de ceux qui gouvernent. « Ces succès en trompe l’œil nous éloignent d’un débat de fond et du vote d’adhésion dont la France a besoin pour entamer de véritables réformes (…) Cette situation va poser un double problème : au PS, écartelé entre le réalisme social-démocrate et la gauche dure, qui n’a plus de ligne politique ; à la droite, qui, fort de cet effet balancier, prépare l’alternance sur des logiques d’appareils plutôt que sur des propositions politiques » regrette Jean-Christophe Fromantin.

Celui de la distance des électeurs par rapport aux partis de Gouvernement. « A peine 30% du corps électoral fait encore confiance aux partis politiques présents dans les assemblées parlementaires (…) c’est une rupture de confiance qu’on ne peut plus ignorer (…) ce chiffre témoigne également d’un détournement de ce scrutin par les appareils au détriment des enjeux territoriaux » déclare le Député des Hauts-de-Seine.

Celui du succès du Front national, qui, en totalisant plus de 40% des suffrages exprimés, prouve le niveau de mécontentement qui s’inscrit dans la société. « Ce score témoigne d’une radicalisation de l’opinion et préfigure des situations extrêmement compliquées à gérer aux prochaines élections » regrette Jean-Christophe Fromantin.

« Tout cela ressemble plutôt à une fin de cycle qu’il va bien falloir regarder en face plutôt que de persister dans l’autosatisfaction » conclut le Député.

14 réflexions au sujet de « Élections départementales : « J’ai un peu de mal à sauter de joie » »

  1. tout a fait d accord sur le fond mais pas sur la forme car on ne peut vouloir les voix des partis de droite ump &udi et en meme temps se dire different et independant. quelquechose m echappe…
    il faut avoir le courrage de ses opinions et ne pas louvoyer.
    la ligne droite est le chemin le plus court mais il faut savoir d ou l on vient et grace a qui…

  2. Oui tout à fait en phase avec vous. Ceci d’autant plus que les vieilles recettes Sarkozistes refont surface avec notamment un discours d’apparat pour flatter les « copains » centristes de l’UDI tout en rejetant sévèrement le MODEM, et J C Lagarde qui fait figure de pot de fleurs à tous les micros tendus ou seul le roi Sarko répond aux journalistes… Voilà pour la forme. Quand au fond il est évident que l’ancien locataire de l’Élysée est certain de reconquérir le château à partir du moment où il est autodésigné seul candidat du centre et de la droite… Il y a bien compris qu’il y avait trois tours aux présidentielles et qu’il lui suffisait de gagner le premier pour enlever haut la main les deux autres et ceci, quel que soit l’adversaire. Même mon fils qui ne fait pas de politique a déjà compris… Donc effectivement les programmes on s’en moque et seule la cuisine politique est important pour gagner le gros lot….

  3. Ping : Le trompe l’œil des élections départementales | Notre Courbevoie

  4. Je partage completement ce commentaire réaliste et intelliigent. Il appartient aux élus anciens ou nouveaux de szcouer les instances. Cest ce qu’attendent les electeurs millitants . Ils se battant pour des idées et pas pour des hommes plus soucvieux de leur place que de l’intérét géneral.

  5. Bonjour Monsieur le Député Maire;

    Je laisse ce commentaire pour vous faire part du fait que je suis entièrement d’accord avec votre analyse.

    Par ailleurs, on peut ajouter une disparition du centre, qui comme d’habitude, s’est fait rouler dans la farine et s’est fait frire.

    Cordialement.

  6. Ping : Départementales : finalement, victoire de la droite ? | Contrepoints

  7. Effectivement, commenter ces résultats en terme de rapports de force ne présente que peu d’intérêt.
    Les seules questions qui vaillent sont celles sur notre mode de vie dans le cadre de la mondialisation. Que désire-t-on ? Et pour atteindre ces objectifs, quelles politiques mettre en œuvre ?
    Aucun parti politique pour l’instant n’y répond. Accepte-t-on ou non de vivre sous le joug des multi-nationales et sous la domination envahissante des lobbys anglo-saxons? Qui répond pour l’instant à ce défi majeur? Et comment faire évoluer les instances européennes pour qu’elles reprennent du pouvoir face à la toute puissance des marchés

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