La mobilisation contre la loi El Khomri trahit l’immobilisme dont souffre la France

Nous sommes en train de sacrifier des générations entières à cause de l’égoïsme et des postures de quelques-uns ! (…) J’installerai dès la semaine prochaine un groupe de travail sur ce projet de loi.

Depuis plus de 10 ans nos parts de marché dégringolent, le chômage de longue durée progresse et l’impact de la croissance mondiale a de moins en moins d’effets sur l’économie française. Les politiques n’ont pas anticipé les évolutions du monde ; ni la gauche, ni la droite, n’ont eu le courage de réformer.

Car les entreprises françaises sont soumises à trois niveaux de contraintes exceptionnelles qui se sont empilés au fil du temps : des prélèvements obligatoires trop lourds, une fiscalisation de l’investissement très importante et un encadrement du travail particulièrement complexe. Nos entreprises paient pour une structure technocratique qui coûte trop cher, pour un Etat-providence trop clientéliste et pour un jacobinisme syndical trop décalé par rapport aux réalités économiques. La combinaison de tous ces facteurs a figé l’économie de notre pays, laissant progressivement passer les opportunités de développement. « Nos entreprises sont en retard sur l’innovation faute d’investissements ; elles sont moins compétitives que leurs concurrents  du fait de la fiscalité et des charges auxquelles elles sont soumises ; et elles se privent de nombreux talents à cause de la rigidité du marché du travail (…) Il y a urgence ! » rappelle le Député des Hauts-de-Seine.

Les réactions sur la loi El Khomri mettent en plein jour ces conservatismes ; elles révèlent la coexistence de deux « France » : celle des entrepreneurs et des réformateurs contre celle des avantages-acquis et des conservateurs. « Si c’est une loi pour promouvoir l’emploi alors il faut d’abord se demander comment elle incite les entreprises à recruter et à se développer » déclare Jean-Christophe Fromantin.

Le Gouvernement a raison de lancer des mesures d’assouplissement en repositionnant le dialogue social au plus près des entreprises, en adaptant le temps de travail à la réalité des rythmes économiques et en fluidifiant l’emploi par un barème des indemnités de licenciement. « Ce sont des mesures de bon sens et d’urgence, je les soutiendrai – rappelle le Député – mais je m’interroge à la fois sur la méthode, sur la cohérence et sur le sens politique ? ».

Au-delà des postures politiques ou patronales, Jean-Christophe Fromantin installera dès la semaine prochaine un groupe de travail très pragmatique composé d’entrepreneurs, de DRH et de patrons de startups. « La question posée sera : quels effets positifs concrets aura ce texte sur l’emploi et comment l’amender pour qu’il aille davantage encore dans ce sens ? » déclare le Député.

4 réflexions au sujet de « La mobilisation contre la loi El Khomri trahit l’immobilisme dont souffre la France »

  1. C’est quand même gênant d’avoir attendu qu’un gouvernement socialiste finisse par proposer ce que les autres gouvernements de droite n’ont jamais eu le courage de proposer et de défendre jusqu’au bout … une démonstration que gauche/droite ne veut plus rien dire. On change d’époque, tant mieux. Une époque où le parti socialiste décide d’envoyer Cambedelis débattre en face de Zemmour, considéré aujourd’hui, de fait, comme représentant une préoccupation majoritaire chez les Français, par opposition aux autres élus de droite qui ne le sont pas (vous y compris M. Fromantin, sur de nombreux sujets). Reste à voir jusqu’où ils iront ? jusqu’au bout !?

  2. Peut – on , en urgence, lancer une pétition en faveur de cette loi ?
    Avantages:
    -donner enfin la parole à la France qui travaille ou qui aimerait travailler. De droite et de la gauche libérale.
    -parmi les pétitionnaires, recueillir des sympathisants qui pourraient porter le mouvement
    -se positionner au dessus des partis . Cela serait la preuve que l’initiative de votre mouvement est justifiée.

    • Tout à fait d’accord avec cette proposition.
      Y en a marre de voir sur les réseaux sociaux tous les apparatchiks plus ou moins gauchisant hurlant contre le projet de loi Elkomri. A bien y regarder, ce sont principalement des représentants « bien pensants » de la gauche moderne que Martine Aubry revendique….qui cherchent surtout, pour ne pas dire uniquement, à conserver leurs privilèges…il faut surtout que rien ne bouge!!!

      Je viens de voir que Dominique Reynié, ex candidat aux régionales, a lancé une pétition pour ce projet de loi…

      Je suis maire d’une petite commune rurale, je pensais bien naïvement que l’on pouvait faire bouger les choses de l’intérieur…erreur.
      Il faut que la société civile (re)prenne le pouvoir.

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