Au nom de l’égoïsme…

Cela fait des années que la France aurait dû lancer des réformes pour s’adapter aux évolutions du monde mais, à chaque tentative un peu courageuse, les gouvernants se heurtent aux résistances et aux égoïsmes de quelques-uns. Plusieurs de nos concitoyens, arc-boutés sur leurs avantages ou sur leurs rentes de situation, portent une responsabilité très grande dans les difficultés que connaît la France. Ils profitent de tous les droits jusqu’à oublier parfois qu’ils ont aussi des devoirs.

Ce sont eux – les syndicats minoritaires qui refusent tous les changements, les professionnels de la politique qui gardent leurs mandats à vie, les mouvements « zadistes » qui bloquent les grands projets ou parfois de simples Français qui ne voient plus que leur propre intérêt – qui, par la priorité accordée à leurs privilèges, ont progressivement anéanti tous les changements indispensables.

Ce refus de partager l’ambition collective d’un pays au nom de son propre intérêt, pèse de plus en plus lourdement sur la France. Le chômage de longue durée en est une des premières conséquences mais, au-delà de ça, c’est une génération entière que nous sommes en train de sacrifier au nom de l’égoïsme…

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Une réflexion au sujet de « Au nom de l’égoïsme… »

  1. Là vous entrez au cœur du sujet. La situation que nous trainons depuis des décennies est une bulle qui ne demande plus qu’à exploser. C’est la « patate chaude » que l’on refile à son successeur d’année en année en espérant ne pas être le dernier sur lequel cela va s’arrêter. Nous devons changer nos politiques, c’est vrai ; mais aussi nos mentalités en tant que citoyens, salariés, et mêmes patrons d’entreprise. Chacun affectionne ses privilèges tout en détestant ceux des autres … jusqu’ici rien de nouveau. Ce qui change, c’est la perspective que cela s’arrête aujourd’hui. Régler d’un coup les problèmes que nous avons refusé de régler toutes ces années implique que cela se fera avec brutalité et fracas. A l’image de la 3ème loi de Newton, à chaque action il y a une réaction proportionnelle allant dans le sens opposé. C’est froidement mécanique. Les partis « traditionnels » y voient un « conflit social », les partis « très à gauche » y voient un « conflit de classe », les partis « très à droite » y voient un « conflit identitaire ». En fait, c’est tout cela à la fois, et même au-delà : la nouvelle génération connait le sous-emploi, le déclassement, le dénigrement, et le chômage de masse. Ma génération. Les partis, on en a plus rien à foutre depuis longtemps. Un jour viendra, c’est tous ceux qui nous ont précédé dont on aura plus rien à foutre : ce qui se dessine, c’est un conflit générationnel.

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