Question écrite au Premier Ministre sur des propos rapportés dans le livre « Nos très chers émirs »

 

Député non inscrit depuis fin 2015, Jean-Christophe Fromantin n’a qu’un accès très limité aux Questions au Gouvernement (0.2 question par an contre une moyenne de 1.7 question par an pour un Député faisant partie d’un groupe Députés non inscrits : lettre au Président Claude Bartolone pour plus d’équité dans le temps de parole).

C’est donc une question écrite qu’il pose au Premier ministre :

Monsieur Fromantin interroge le Premier ministre sur les relations d’un membre de son gouvernement avec les services diplomatiques du Qatar à Paris.

Dans un livre paru récemment « Nos très chers émirs » de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, il est fait mention dès les premières pages de relations directes d’un ministre avec les services diplomatiques du Qatar à Paris.

Jean-Christophe Fromantin rappelle les propos cités comme étant ceux du ministre en question à l’adresse des diplomates du Qatar : « En tant que ministre en charge des relations avec le Parlement, je tiens tous les députés et sénateurs de mon camp, via les questions au Gouvernement. Je peux bloquer des questions hostiles au Qatar ou, au contraire, les alimenter. Mais je ne le fais pas gratuitement ».

Ces propos, s’ils sont avérés, sont non seulement moralement très choquants mais également d’une extrême gravité. Et ce, à  un double titre : ils piétinent le principe d’équilibre de nos institutions qui repose notamment sur une relation respectueuse entre le Parlement et le Gouvernement ; ils mettent à mal l’image de la France dans un contexte géopolitique extrêmement sensible dont le Qatar est un acteur incontournable.

Jean-Christophe Fromantin rappelle que le Premier ministre est le garant de la relation de confiance entre le Parlement et le Gouvernement. A ce titre, il demande au Premier ministre s’il est en mesure de démentir officiellement cette information  et de rassurer la représentation nationale sur l’éthique du ministre qui a la responsabilité des relations avec les parlementaires.  Le cas échéant, il demande au Premier ministre quels leviers judiciaires sont envisagés pour contester ces propos ?

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2 réflexions au sujet de « Question écrite au Premier Ministre sur des propos rapportés dans le livre « Nos très chers émirs » »

  1. Bonjour,
    Je partage ce point ! Il est de surcroît particulièrement important en ces temps de « méfiance » envers nos gouvernant ! Mais l’accumulation de ces « soupçons » de démocratie muselée commencent à faire beaucoup !
    Loïck Lebas

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