La classe politique traverse un moment de sidération …

A 15 jours des élections législatives, tout semble figé. L’actualité se polarise sur la guerre et les dysfonctionnements autour du stade de France ; les Français préparent leurs vacances ; la réforme des retraites est postposée ; Bruxelles attend (pour nous interpeller sur la dérive du pacte de stabilité) ; et les urgences (même médicales) ne semblent plus prioritaires … Mais que se passe-t-il pour que la France s’endorme ainsi ? A part quelques experts qui alertent sur les bombes à retardement d’économies déséquilibrées par les conjonctures ; au-delà de quelques signes de vie liés à la publication de chiffres (bons ou mauvais), rien ne se passe ; rien n’est dit.

Or, nous sommes interpelés par des crises sans précédents, sociétales, économiques ou écologiques, marqueurs d’une fin de cycle. Mais le débat de fonds reste terriblement pauvre. Toute la classe politique semble sidérée, voire dépassée. Par l’atonie des discours, par l’atrophie de propositions (réduites à des mesures d’ajustement paramétrique ou à des critiques faciles), ou par des injonctions simplistes portées par un vague de mécontentement, les Français sont privés d’une véritable perspective politique …

Reste aux candidats à l’Assemblée nationale quelques jours pour réveiller le débat, forts de ce qu’ils entendent des Français ; à l’opposition d’élever le niveau de ses propositions ; et au Président de la République à enclencher le changement qu’il nous a promis. C’est urgent. Car si nos dirigeants politiques continuent d’éviter les sujets, s’ils s’enlisent s’ils n’ouvrent pas une perspective d’espérance, il est probable que la sidération se transforme en chemin pierreux difficile et inconfortable …

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