2013 : résignation, panique ou confiance ?

 

 

Comment aborder cette période de vœux quand tous les indicateurs sont au rouge et que la politique menée tacle l’élan entrepreneurial, quand le Gouvernement divise les français au lieu de les rassembler, quand les idéologies prévalent sur le pragmatisme ou quand l’improvisation prend le pas sur la préparation … ?

Difficile d’être enthousiaste !

 

Il est pourtant fondamental que nous restions confiants car la résignation, la fuite, voire la panique, risqueraient de nous éloigner plus encore d’une perspective de rebond. Une seule manière d’y arriver est de se situer sur d’autres échelles. Une nouvelle échelle de temps d’abord, celle qui permet d’envisager l’avenir, de remotiver notre jeunesse et de construire les conditions d’un profond renouveau. Mais aussi une autre échelle de projet, celle des grandes réformes, celle des mutations structurelles dont les quatre années de crise nous rappellent dorénavant l’extrême l’urgence. La France ne manque pas d’atouts et les français prennent progressivement conscience qu’un nouveau cycle doit émerger qui soit à la fois audacieux, créatif et visionnaire. Un cycle qui s’inspire des évolutions du monde et des nouveaux défis à relever ; qui libère l’initiative et encourage la prise de risques pour restaurer une dynamique d’investissement, de compétitivité et d’emploi ; un cycle qui réorganise nos institutions territoriales pour réduire la dépense publique et rechercher plus d’efficacité ; qui combine proximité et globalisation ; un cycle qui mette chaque français devant ses responsabilités pour optimiser l’effort social ; qui considère les valeurs humaines et familiales comme les premiers vecteurs de solidarité et qui fasse à nouveau de l’Europe une ambition commune.

Cette dynamique ne dépend que de nous et de notre engagement. L’urgence aujourd’hui est celle du projet. C’est la raison pour laquelle 2013 doit être une année de réflexion, de débats et de proposition, une année de mobilisation où nos talents se mettent au service des territoires, une année de confiance et d’espérance …

 

Je vous souhaite une excellente année 2013, au service de l’avenir, au service de la France !

2 réflexions au sujet de « 2013 : résignation, panique ou confiance ? »

  1. Quelques Réflexions pour le Think Tank de l’UDI après la méga-manifestation contre le mariage gay.

    Tout d’abord ce point fait diversion par rapport aux enjeux de la France dans le monde, et ce jeu politique m’horripile. Il est plus facile pour la gauche de faire le mariage gay que de forger une vraie stratégie pour la France, il est plus facile pour la droite d’accompagner le mouvement que faire de vraies propositions.

    Sur le fond, le mariage est une structure d’organisation de la société comme les communes, les départements, l’Etat. Elle en est la structure de base. Son origine est bien plus ancienne que les religions les plus anciennes. Sa raison d’être est de protéger la femme qui porte l’enfant et l’enfant lui-même dans un cercle qui se prolonge jusqu’à ce que l’enfant soit adulte et capable de se prendre en charge. Cette structure associe donc étroitement le « vivre ensemble » et le « portage de l’enfant » qui inclut en cercle concentrique les soins, l’éducation, la médiation au monde, le transfert des savoirs et des biens.

    Sa raison d’être, est comme tout ce qui existe, la survie de l’espèce et du groupe, les religions n’avant fait que codifier chacune à sa manière cette cellule de base essentielle à la survie.

    Le « sens de l’histoire », ne peut être sérieusement invoqué que pour ce qui permet raisonnablement de garantir (préserver) au mieux l’avenir de l’humanité, donc d’une part la perpétuation de l’espèce et ses groupes civilisationnels et d’autre part l’environnement qui lui permet de vivre.

    Concernant la structure de base de l’organisation des sociétés régie par le mariage, il importe de voir comment les changements de vie peuvent être intégrés pour en changer éventuellement les codes. Les changements sont l’allongement de la vie qui excède de beaucoup la durée de maturation de l’enfant et l’autonomie économique et sociétale des femmes. Ceci conduit à des ruptures de mariage (à hauteur de 50% à Paris) et un nombre important d’enfants vivant hors mariage.

    Si les fonctions du « vivre ensemble » et du « portage d’enfant » ont été longtemps confondu, la première attitude du législateur serait de reconnaitre que le mariage réunit en un seul deux contrats qui il a urgence à devoir distinguer : un contrat de « vivre ensemble », dont la durée de vie est limitée (au moins dans 50% des cas), ce qui impose d’en prévoir les clauses de résiliation comme dans tout contrat (même si la fréquence de résiliation sont bien inférieure !) et un « contrat de parentalité » qui dure pendant la vie des parents. Cette distinction fournirait d’une part un cadre juridiquement clair pour le divorce et d’autre part permettrait dans le contrat de parentalité de traiter le problème de l’adoption (parentalité biologique) et le problème des failles recomposées. Ces deux problèmes sont d’une importance sans commune mesure avec le cas très marginal homoconjugalité (fort heureusement pour l’avenir de nos sociétés).

    Ce cadre indispensable, et qui viendra tôt ou tard, permettrait de régler sérieusement le cas de l’homoconjugalité, dans un contrat de « vivre ensemble » assorti ou non d’un contrat de parentalité. En effet un contrat de parentalité prévoirait un statut clair pour les parents biologiques et les parents de vie commune. Il devrait également permettre de régler la cas de « l’abandon sous x », en instituant des droits (à définir) des parents biologiques par exemple à la majorité de l’enfant.

    On est loin du débat moyenâgeux qui agite média et classe politique. Là serait la vraie modernité, et non la tartuferie d’un président qui déteste tellement le mariage, qu’il l’a personnellement ignoré et bafoué, et vise à lui donner le coup de grâce en lui niant sa raison d’être. Face à cela, la droite patauge, incapable d’initiative intelligente et frileusement arcboutée sur une codification notoirement inadaptée.

  2. Je ne comprend pas bien le mot « cycle » ici; Parmi les « concepts » qui nous empêchent d’y voir clair dans cette crise, il y a cette idée répandue et largement reprise par le président actuel dans ses discours : que nous sommes dans un « cycle » qui serait responsable de tous les déboires économiques du pays (sans compter la responsabilité systématique du précédent gouvernement, biensûr …) Et jamais, au grand jamais ! il n’est question d’un monde qui change ! D’un modèle industriel et de consommation que nous ne sommes plus les seuls au monde à mettre en oeuvre … une sorte d’affrontement planétaire où le choix des armes ne nous appartiens plus, et dont la clé de la réussite repose sur la capacité à organiser le dumping social, l’air de ne pas y toucher, ni vu ni connu … Ceci n’est pas juste un « cycle » ! C’est un « aiguillage », un « changement de direction » … et l’embêtant quand on rate un aiguillage, c’est qu’on a de fortes chances de finir dans le décors … La « volonté de ne pas voir », que l’on pourrait qualifier de « déni », c’est ce gouvernement qui laisse entendre à tous que par la « sainte providence » ce méchant « cycle » se finira de lui même, comme cela a toujours été le cas dans notre histoire, et que fort de cette certitude, la priorité c’est la dépense sociale le temps que la tempête se calme … Il me semble que c’est une crise profonde, qui remet complètement en cause notre fonctionnement économique, notre modèle social et politique ; qu’il ne s’agit pas de « relancer » l’économie, mais plutôt de la « repenser » ; Et la pire des choses à faire aujourd’hui serait de le nier, de maintenir le statut quo, et se recroqueviller dans la « panic room » idéologique => celle où l’on s’abrite en ce moment ! J’en reviens à ce mot « cycle » : est-ce quelque chose qui surviens par fatalité et qu’il faut subir, et que les économistes pourront commenter après-coup, tel un cycle « Kitchin », « Juglar », ou « Kondratiev » ? Ou est-ce quelque chose de plus actuel qu’il nous faudra redéfinir, réinventer : la fin d’un monde, et le début d’un nouveau ?
    Bonne année 2013 à vous aussi, bonne santé et bon courage, il me semble que vous allez en avoir besoin; Tous mes hommages à J. Schumpeter qui doit avoir les oreilles qui sifflent du fin fond de son caveau.

    Pour ceux que ça intéresse :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Schumpeter
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Nikolaï_Kondratiev

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