Grand Paris : Pecresse et Bartolone ont raison de soutenir la métropole-région

« La gouvernance à cinq niveaux est une folie et l’assurance de l’inefficacité »

Les récentes déclarations de deux candidats aux élections régionales en Ile de France, Claude Bartolone et Valérie Pécresse, proposant de rapprocher le périmètre métropolitain de celui de la région ouvrent, enfin, de nouvelles perspectives dans le débat sur la création de la Métropole du Grand Paris. Au-delà des questions de calendrier, il est légitime de poser clairement le sujet de la métropole-région à double titre : d’abord parce que cela permettrait de rationnaliser la gouvernance métropolitaine autour de trois échelons (commune, intercommunalité et métropole-région) – plutôt que d’aller vers cinq niveaux (commune, territoire, département, métropole et région) –, source inévitable de dépenses, de complexité et d’inertie, mais aussi compte-tenu de la nécessaire coordination des politiques publiques de développement et d’emploi.

« Il est urgent de rationnaliser la gouvernance pour mieux coordonner les politiques publiques »

La question préalable qui aurait dû être plus clairement posée est celle de l’objectif poursuivi. Faute de l’avoir posée et d’y avoir réellement répondue, nous encalminons le projet de Grand Paris dans un processus extrêmement lourd et complexe qui va à l’inverse des intentions du Gouvernement en matière de modernisation de l’action publique. En dispersant les centres de décisions, en ajoutant deux niveaux de gouvernance, en multipliant le nombre d’élus ou en éclatant les compétences, on renforce l’atonie de l’action publique. Malheureusement, l’actualité du chômage nous interpelle ; elle nous dit l’urgence de faire une métropole efficace qui soit, prioritairement, un levier de développement et de croissance au service des entreprises et de l’emploi.

L’évolution des débats au sein de Paris-métropole, mais aussi dans les instances parlementaires, témoigne des difficultés à construire une perspective commune à la fois consensuelle et ambitieuse.

Trois principes devraient inspirer cette construction métropolitaine :

1) Celui d’une gouvernance plus lisible qui revisite le principe de subsidiarité dans un cadre nouveau. Les communes gardent les compétences de proximité et transfèrent celles dont la taille critique appelle une autre échelle dans des intercommunalités de 300 à 500.000 habitants. Les départements sont supprimés et le Conseil régional d’Ile de France devient la « métropole-région du Grand Paris ». Cette nouvelle collectivité est composée des élus intercommunaux et d’élus régionaux permettant ainsi de réunir, dans une même instance métropolitaine, les acteurs de proximité et du développement.

2) Celui d’une meilleure convergence des politiques publiques qui concourent au développement et à l’emploi. Cette ambition est réellement stratégique. Car la dispersion des politiques entre 5 niveaux, auxquels il faut ajouter les missions départementales et régionales de l’Etat, risque d’être réellement contre-productive. Comment imaginer une action publique efficace quand elle fait intervenir au moins sept niveaux d’acteurs ? La convergence des politiques économiques, de transport, de formation et d’emploi au sein de la région-métropole gagnerait en efficacité. Elle serait complétée par des contrats de développement territorial conclus avec chaque intercommunalité et par un contrat de plan avec l’Etat. La région-métropole opérerait également les « centralités économiques » à fort potentiel comme les aéroports ou les centres d’affaires afin de les inscrire dans une politique métropolitaine cohérente.

3) Enfin celui d’une ambition commune autour d’objectifs partagés. Les grandes problématiques de logement, de réseaux, de développement économique et d’emploi seraient clairement énoncées dans les engagements politiques des candidats à la métropole-région avec l’assurance qu’ils détiennent enfin les leviers d’action dont la métropole et ses habitants ont besoin.

« Les élections régionales sont l’espace politique nécessaire au débat sur le Grand Paris car actuellement, personne ne comprend vraiment qui sera responsable de quoi dans l’usine à gaz en construction … »

Dès 2013, j’avais proposé par amendements dans la loi MAPTAM que le « fait métropolitain » intègre ces objectifs fondamentaux, qu’il coïncide avec le périmètre du Grand Paris Express, qu’il n’exclut pas les zones à plus faible densité dont les spécificités sont nécessaires au développement de ce territoire d’avenir.

Il n’est pas trop tard pour revoir ce projet. C’est même urgent car trop rares sont les habitants d’Ile de France en mesure de comprendre qui va gérer quoi dans ce futur Grand Paris. Les élections régionales pourraient être l’espace politique et démocratique pour relancer ce grand débat et marquer réellement l’ambition du Grand Paris. C’est ce que semble proposer les deux principaux candidats.

Soutenons les candidats aux Régionales dans cette perspective de faire de la région-métropole le territoire de projet du Grand Paris.

3 réflexions au sujet de « Grand Paris : Pecresse et Bartolone ont raison de soutenir la métropole-région »

  1. ma non sono d'accordo. I due giochi non sono confrontabili, ognuno è eccellente nel genere a cui appartiene, poi che piaccia più Zelda o Final Fantasy è un altro discorso; credo che entrambi siano stati grandi pietre miliari, nessuno dei due è oggettivamente più bello. PS.: e comunque a me piace di più Final Fantasy.

  2. Zawsze dziwiÅ‚y mnie te wszystkie zbiegi okolicznoÅ›ci – jeÅ›li jest ich wiÄ™cej niż jeden, to nie trudno stwierdzić, że nie sÄ… one przypadkiem, ale mniej lub bardziej prezycyjnie zaplanowanÄ… grÄ…. Ci ludzie sÄ… od dawna tak skoonrmmitowapi, że ja nie mogÄ™ juz nawet na nich patrzeć a co dopiero mówić o sÅ‚uchaniu. WierzÄ™, chcÄ™ wierzyć, że ich medialny czas dobiegnie w koÅ„cu koÅ„ca. Czy to czcze życzenie?

  3. L’idée de séparer le Grand Paris et la Région IDF n’a aucune rationalité ni logique autre que de procédure parlementaire! Elle sera source de difficultés administratives majeures avec coûts induits. N’oublions pas que ce sont dans les départements franciliens hors le Grand Paris, version actuelle, que se situent les zones de valeur et de création les plus importantes comme la zone de Roissy le campus Paris-Saclay ou encore Melun -Sénart qui ont besoin de faire partie du Grand Paris. Ce n’est pas la Région qui a porté ces projets. Il est clair que si l’on interrogeait enfin les franciliens, le sujet serait vite tranché hors les comptes politiciens qu’on doit savoir abandonner. Les collectivites locales de PACA ,de tout bord politique, se sont entendues pour porter la candidature française pour le réacteur ITER ce qui a permis notre réussite et l’attractivité internationale de cette zone. Ne soyons pas moins intelligents en Ile de France!

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