Fromantin lance des candidats à l’assaut de l’Assemblée nationale

Fromantin lance des candidats à l’assaut de l’Assemblée nationale

Par Céline Revel-Dumas

LE SCAN POLITIQUE – Face à «la faillite du système politique», le député-maire de Neuilly-sur-Seine ambitionne de réunir des talents nouveaux pour les législatives.

«Renverser la table» à 577. C’est le projet de Jean-Christophe Fromantin pour donner un nouveau souffle à la France. Le «mouvement de renouveau» en vue des élections législatives 2017 ambitionne de réunir des «talents complémentaires et diversifiés au service de la France» dans chacune des 577 circonscriptions de France.

En février dernier, le député-maire de Neuilly-sur-Seine part d’un constat: celui «de la faillite d’un système politique qui à force de parler ne dit plus rien». Pour faire revivre la parole politique, le parlementaire de centre droit veut donc «faire pénétrer à l’Assemblée nationale des créativités nouvelles, avec des points de vue originaux». Des personnalités «qui vont bien psychiquement», ironise l’écrivain Alexandre Jardin, auteur d’une tribune publiée dans L’Express qui exhorte Jean-Christophe Fromantin, Emmanuel Macron ou encore Jean-Louis Borloo à «une véritable révolte citoyenne». «Il y a quelque chose d’incroyablement joyeux qui a lieu en ce moment», ajoute l’écrivain, enthousiaste face à l’énergie de quelques-uns des candidats des «577 pour la France» réunis mardi autour de Jean-Christophe Fromantin à l’Assemblée nationale.

«Nous citoyens, nous pouvons changer les choses», avance Xavier Denamur, chef d’entreprise depuis 26 ans. «C’est la première fois que je m’engage, témoigne Katia Paulin, 34 ans et candidate dans la 18ème circonscription de Paris, c’est un projet positif dans un climat anxiogène». D’autres regrettent une classe politique sclérosée: «En France, tout le monde est en mouvement, seul le corps politique n’évolue plus», explique François-Xavier Decré, architecte de 45 ans et candidat dans les Hauts-de-Seine.

«Casse toi de chez les morts!»

Pour relancer la France, le projet de Jean-Christophe Fromantin, qui a rompu il y a quelques mois avec l’UDI, s’articule autour de quatre grands thèmes: l’organisation de la France et de ses territoires, la «réussite» des entreprises, la «performance sociale» et la formation des jeunes. De grandes lignes à tracer autour de trois mots: «Confiance, audace et élan», martèle l’édile francilien qui veut dessiner un «réseau de porte-parole sur le territoire». Un réseau dans lequel chacun apporte au collectif ses compétences: «Il y a un enrichissement mutuel. Chacun dans son domaine d’expertise apporte aux autres», insiste Ghislain Lafont, 63 ans et ancien président du conseil de surveillance de Bayard Presse.

Les bonnes intentions sont là, l’énergie aussi. Reste à réunir les 577 candidats nécessaires à l’aboutissement du projet – ils ne sont actuellement que 40 -, et les financements nécessaires: «Les Français adhèrent», avance Jean-Christophe Fromantin, optimiste. «Nous avons ouvert des bureaux à Paris et investi dans une plateforme numérique», se réjouit-il en évoquant 577.fr, le site internet du mouvement sur lequel apparaît le profil de chaque candidat. Pour être recruté, un «talent» local doit recruter localement les parrainages de 100 électeurs de sa circonscription et réunir 4.000 euros pour financer sa campagne. «Il faut une alliance des citoyens en marche», lance avec verve Alexandre Jardin. «En marche». Un élément de langage étrangement proche du mouvement d’Emmanuel Macron. Je lui ai envoyé un signal», avoue Jean-Christophe Fromantin. «J’invite M. Macron à nous rejoindre», avance cordialement le député. En colère contre l’immobilisme de la classe politique, Alexandre Jardin s’est montré, lui, plus lapidaire: «Casse-toi de chez les morts!», a-t-il recommandé au ministre de l’Économie.

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