Avec Olivier Colom, ancien diplomate, j’ai participé à un débat animé par Michael Darmon pendant 1 heure sur Sud Radio portant sur l’influence de la France dans le monde.
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« L » comme « Libéralisme » : retrouvez l’interview de Jean-Christophe Fromantin invité de émission « Abécédaire de campagne » sur France Culture.
Le Premier ministre rappelle son engagement personnel pour la promotion d’EXPOFRANCE 2025
A l’occasion du discours de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale, Jean-Christophe FROMANTIN, Président d’EXPOFRANCE 2025, se réjouit de l’engagement de Bernard CAZENEUVE de « s’impliquer personnellement dans cette candidature ».
« L’engagement personnel du Premier ministre, dans le cadre de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, est particulièrement important dans cette période de mise en orbite de la candidature de la France et d’amorçage du dispositif de promotion internationale […] C’est également un message important adressé aux parlementaires qui sont à l’initiative de cette candidature » déclare Jean-Christophe FROMANTIN.
Dans son édito sur le site du Point, Sophie Coignard revient sur l’initiative 577 pour la France : Le syndrome « qu’ils s’en aillent tous ! »
Jean-Christophe Fromantin veut présenter aux législatives 577 candidats qui ne viennent pas du sérail, pour en finir avec les professionnels de la politique.
« Qu’ils s’en aillent tous ! » Mélenchon avait lancé le slogan, emprunté à la rébellion populaire argentine de 2001, dont le mot d’ordre était « Que se vayan todos ! ». L’expression est reprise depuis, de façon moins radicale, par plusieurs candidats aux élections de 2017. Emmanuel Macron ne rate jamais une occasion de se présenter comme un homme neuf, ce qui est à la fois vrai et faux. Vrai : il n’a jamais été élu et n’a donc pas participé au « système politique » qu’il dénonce avec une régularité de métronome. Faux : il est resté quatre ans et quatre mois dans l’équipe rapprochée de François Hollande, d’abord à l’Élysée puis à Bercy.
L’écrivain Alexandre Jardin, autre candidat à la présidentielle, ne fait pas mystère de sa foi dans la société civile, à travers son mouvement Bleu Blanc Zèbre.
« L’unique fin de tout parti politique est sa propre croissance, et cela, sans aucune limite. » C’est cette phrase de la philosophe Simone Weil que cite le député-maire de Neuilly Jean-Christophe Fromantin pour justifier son pari audacieux : présenter, dans chacune des 577 circonscriptions, un ou une candidate issu(e) de la société civile aux prochaines législatives.
Il en a déjà trouvé plus de 150, avec lesquels il a réalisé un petit film pour présenter son initiative. « Merci les professionnels de la politique », s’exclame l’un des candidats après l’énumération des maux dont souffre la France. « Ils ont fait leur temps », s’exclame une autre. L’idée générale est simple : « accélérer la fin d’un vieux système dans lequel les partis politiques veillent avant tout à sauvegarder leur propre avenir », résume Jean-Christophe Fromantin.
Pour pouvoir se présenter sous la bannière 577 pour la France, il faut recueillir 100 parrainages dans sa circonscription, recueillir personnellement 4 000 euros de promesses de dons de ses soutiens pour financer la campagne, et bien entendu porter le programme de ce nouveau mouvement, qui vient de présenter ses 12 « mesures-chocs », allant de la suppression de certains échelons territoriaux au lancement d’un grand emprunt national de 70 milliards d’euros, en passant par le sabordage de Pôle emploi, qui serait remplacé par des organismes choisis par chaque région en fonction de ses besoins spécifiques.
L’idée est généreuse : convaincre les Français d’élire une Assemblée nationale qui leur ressemble. Jusqu’alors, les électeurs n’ont jamais été tentés par une telle aventure. Mais puisque l’humeur politique du moment est aux surprises…
Jean-Christophe Fromantin, le député qui veut que vous le deveniez
Lui n’est pas candidat à la présidentielle mais aux élections législatives du mois de juin. Le député des Hauts-de-Seine (ex-UDI) Jean-Christophe Fromantin ambitionne de présenter 577 candidats. Ainsi le maire de Neuilly-sur-Seine démarche-t-il partout en France des personnes de la « société civile », cette expression qu’il affectionne peu, pour être candidat. « Je leur dis toujours “pourquoi pas vous ?” mais ils ne se sentent pas légitimes », explique celui qui se revendique comme pro-libéral et pro-européen. Pour l’instant, il une centaine de personnes souhaitent se porter candidats dans 25 départements.
Mercredi matin à l’Assemblée, ce chef d’entreprise a présenté ses 12 mesures phares, socle de son programme législatif : mettre tous les Français à 1 h 30 d’une métropole connectée, supprimer Pôle emploi pour transférer ses missions à des organismes privés ou à des associations, transformer le Sénat en « Assemblée des territoires », soumettre les allocations familiales à un « contrat des droits et des devoirs », créer un statut « d’associations/de bénévoles des services publics »… Le projet est ambitieux, parfois disruptif. Mais il a peu de chances d’être appliqué.
Présenter un maximum de candidats permet aussi de financer son mouvement. Les partis politiques sont notamment financés grâce aux résultats aux élections législatives, pour ceux qui ont présenté des candidats ayant obtenu au moins 1 % des voix dans au moins 50 circonscriptions. Pour l’instant, son mouvement « Territoires en Mouvement» est financé uniquement par les dons, sur le même modèle que la formation En marche !, d’Emmanuel Macron.
Sur le site du Point, Jérôme Cordelier revient sur Les 12 mesures-chocs de Jean-Christophe Fromantin
Non, il n’y a pas que les candidats aux primaires ! Le succès de la primaire de la droite – et le début de celle de la gauche – ne décourage pas Jean-Christophe Fromantin de proposer une offre politique alternative. Le député et maire de Neuilly continue de sillonner le pays pour fédérer les énergies autour de l’Expo universelle 2025 – le président de la République vient de déposer le dossier de candidature au nom de la France – et pour rassembler 577 candidats de la société civile dans la perspective des prochaines législatives.
Ceux-ci s’engageront sur un programme précis dont Jean-Christophe Fromantin et son équipe peaufinent les contours. « Il s’agit de repartir d’en bas, des territoires et des talents individuels, en faisant de chaque Français un acteur politique au sens étymologique, explique au Point.fr le centriste. On ne doit plus laisser perdurer cette relation malsaine clients-fournisseurs que les citoyens ont avec leurs élus. »
À rebours de nombre de candidats à la présidentielle, qui prônent du sang et des larmes, la thérapie du Dr Fromantin s’inscrit plus que jamais dans « une vision positive de la France », et prône « un plan de développement pour donner un avenir à la France plutôt qu’un plan de rigueur pour réparer les erreurs du passé », misant sur « l’audace, l’engagement et la responsabilité ».
Un programme présidentiel ? « Je n’envisage pas aujourd’hui d’être candidat, rétorque illico le député. Nous sommes plutôt dans la dynamique des législatives. Mais nous comptons bien rentrer dans le débat présidentiel, non pas à travers le système électoral, mais en étant attentif au projet pour la France. »
En attendant, Jean-Christophe Fromantin met sur la table 12 mesures-chocs. Les voici :
En suivant la nouvelle carte de France qu’il avait proposée lors de la réforme territoriale, Jean-Christophe Fromantin souhaite mettre tous les Français à moins d’1 h 30 d’une métropole connectée au monde et à moins de 20 minutes des services de proximité auxquels ils ont légitimement droit. Seuls trois échelons persisteront : les communes, les intercommunalités aux pouvoirs renforcés, organisées autour des 450 villes moyennes, et les régions structurées autour de 8 à 10 métropoles-pivots.
Comment ? En lançant un emprunt national de 70 milliards d’euros, exonéré fiscalement, pour financer un programme ambitieux de relance des investissements publics. « Nous voulons faire de chaque Français un actionnaire de son pays, pour renforcer la responsabilité de chacun », souligne Jean-Christophe Fromantin. Ce programme d’investissement aura trois destinations prioritaires : développer les mobilités dans le cadre de la nouvelle carte d’aménagement des territoires, revaloriser le patrimoine culturel de la France et accélérer et finaliser la connexion numérique de tous les territoires.
Vieille lune gaullienne que Jean-Chrsitophe Fromantin compte bien remettre au goût du jour… La première réforme institutionnelle que défend le centriste est la transformation du Sénat en « Assemblée des territoires » afin de permettre aux acteurs locaux et régionaux d’être associés aux décisions politiques nationales qui les concernent. Concrètement, siégeront au sein de cette instance les présidents des métropoles, des régions et des intercommunalités. Elle légiférera sur tous les sujets qui ont un impact direct sur la vie et le développement des territoires et des Français.
Le moyen : créer un service national autour des nouveaux enjeux de la France en termes d’innovation, de création, de sécurité et d’action sociale. Il offrira à tous les jeunes l’opportunité à la fois de bénéficier d’une plateforme d’orientation et de formation, et de contribuer aux grandes priorités nationales. Sa durée sera variable selon les missions, les projets et les formations retenus. Il s’agira davantage de donner du temps pour la France que d’être mobilisé pendant une période continue. « Chacun prendra ainsi à bras-le-corps le combat qu’il juge juste pour la France », explique Jean-Christophe Fromantin.
Il s’agit de transférer les missions de Pôle emploi à des associations ou à des organismes privés, spécialisés par territoire ou par filière, avec des objectifs à atteindre. « Les politiques de l’emploi seront ainsi conduites au plus près des entreprises et de leurs spécificités avec la liberté pour chaque région d’adapter son dispositif à ses enjeux », détaille l’élu.
L’idée est de créer des places de marché régionales pour mobiliser l’épargne et l’investir dans le développement des entreprises et des infrastructures régionales. « L’épargne des Français représente une manne financière considérable qui échappe en grande partie au développement de nos PME, note le chef de file du mouvement des 577. Cette épargne disponible est un formidable atout qu’il faut remettre au service de l’investissement productif, vecteur de compétitivité et d’emploi. »
Jean-Christophe Fromantin ambitionne de « changer le paradigme » de la politique en « transférant les responsabilités aux Français ». Dans cette optique, il s’agit de faire lever une nouvelle génération, en basculant 50 % du financement public des partis politiques vers les candidats, y compris aux élections locales et régionales, afin de faire émerger une nouvelle offre politique. Ce niveau passerait à 100 % à l’horizon 2020.
Il faut pour cela créer un fonds de sécurité abondé par les compagnies d’assurance pour compléter la rémunération des policiers et des gendarmes dans les secteurs où la sécurité progresse.
Jean-Christophe Fromantin veut remplacer les différentes allocations par un bouclier social qui assure aux Français un socle de droits dès lors qu’ils sont en difficulté. La création d’un bouclier social permettra de mettre fin au maquis des systèmes d’aides sociales, d’instaurer un mécanisme équitable et lisible de redistribution et d’éliminer les effets d’aubaines. Il sera calculé à partir d’une série de paramètres liés à l’âge, à la situation familiale et au domicile.
Le centriste veut soumettre les prestations familiales à un « contrat des droits et des devoirs » entre les familles et les organismes payeurs. Cela permettra de distinguer ce qui relève des responsabilités de chacun dans l’éducation des enfants en prenant en compte les difficultés de certaines familles.
Toujours dans l’optique d’affermir la responsabilité de chaque citoyen, Jean-Christophe Fromantin propose de créer un statut « d’associations, de bénévoles des services publics » pour déléguer davantage de missions de service public au secteur associatif.
C’est l’un des enjeux-clés de notre avenir – et plus que jamais depuis l’élection de l’isolationniste Donald Trump aux États-Unis. Pour remettre en marche un projet européen en panne, l’europhile Fromantin, grand admirateur de Robert Schumann, l’un des pères de l’Europe, prône un programme européen d’infrastructures de mobilités afin de promouvoir une Europe décentralisée construite autour des régions et de leurs projets. Ce programme serait orienté dans trois directions : la circulation des Européens entre les grandes métropoles, la mutualisation des grandes infrastructures portuaires et de leurs hinterlands et le lancement d’un programme de recherche et de développement des systèmes de transport d’avenir.
Des valeurs socles :
577 Pour la France a mis en place un projet politique construit sur des principes de confiance et de subsidiarité en veillant à ce que chaque Français puisse être l’acteur d’un projet politique, dans toutes ses composantes, à la fois territoriale, économique et sociale.
Ce projet procède d’une vision positive de la France.
Il prône l’audace, l’engagement et la responsabilité. Il constitue un plan de développement pour donner un avenir à la France plutôt qu’un plan de rigueur pour réparer les erreurs du passé.
Des orientations stratégiques :
Cette vision de la France est structurée autour de six orientations stratégiques : l’organisation de la France, la réforme des institutions, la compétitivité des entreprises, la politique sociale, la réforme de l’éducation et l’ambition européenne.
12 mesures chocs qui s’inscrivent dans cette double matrice de valeurs et d’orientations stratégiques
1 – Lancer une vaste réforme de l’organisation et de l’aménagement des territoires pour réinvestir la France et revaloriser tous ses atouts.
Mettre tous les Français à moins d’1h30 d’une métropole connectée au monde et à moins de 20 minutes des services de proximité auxquels ils ont légitimement droit.
Seuls trois échelons persisteront : 1) les communes, 2) les intercommunalités aux pouvoirs renforcés, organisées autour des 450 villes moyennes et 3) les Régions structurées autour de 8 à 10 métropoles-pivots.
Ce nouvel acte de décentralisation s’accompagnera d’un transfert de pouvoirs réglementaires et normatifs aux territoires.
2 – Proposer aux Français d’être financièrement intéressés et impliqués dans le développement et la prospérité de leur pays.
Lancer un emprunt national de 70 milliards d’EUR, exonéré fiscalement, pour financer un programme ambitieux de relance des investissements publics.
Ce programme d’investissement aura trois destinations prioritaires : 1) développer les mobilités dans le cadre de la nouvelle carte d’aménagement des territoires, 2) revaloriser le patrimoine culturel de la France, 3) accélérer et finaliser la connexion numérique de tous territoires.
3 – Réformer nos institutions et prendre davantage en compte les besoins de nos territoires.
Transformer le Sénat en « Assemblée des Territoires » afin de permettre aux acteurs locaux et régionaux d’être associés aux décisions politiques nationales qui les concerne.
Les présidents des métropoles, des régions et des intercommunalités siègeront au sein de cette instance. Elle légiférera sur tous les sujets qui ont un impact direct sur la vie et le développement des territoires et des Français.
4 – Mettre les jeunes Français en situation de servir leur pays et de lui apporter leurs énergies et leurs compétences.
Créer un service national autour des nouveaux enjeux de la France en termes d’innovation, de création, de sécurité et d’action sociale.
Il offrira à tous nos jeunes l’opportunité à la fois de bénéficier d’une plate-forme d’orientation et de formation, et de contribuer aux grandes priorités nationales.
Sa durée sera variable selon les missions, les projets et les formations retenues. Il s’agira davantage de donner du temps pour la France que d’être mobilisé pendant une période continue.
5 – Créer un service de l’emploi qui soit à l’intersection des attentes des chômeurs et des besoins des entreprises.
Transférer les missions de Pôle emploi à des associations ou des organismes privés, spécialisés par territoire ou par filière, avec des objectifs à atteindre.
Les politiques de l’emploi seront ainsi conduites au plus près des entreprises et de leurs spécificités avec la liberté pour chaque région d’adapter son dispositif à ses enjeux.
6 – Engager les Français dans le développement économique de leurs régions.
Créer des places de marché régionales pour mobiliser l’épargne et l’investir dans le développement des entreprises et des infrastructures régionales.
L’épargne des Français représente une manne financière considérable qui échappe en grande partie au développement de nos PME. Cette épargne disponible est un formidable atout qu’il faut remettre au service de l’investissement productif vecteur de compétitivité et d’emploi.
7 – Ouvrir l’engagement politique aux talents dont la France a besoin pour se moderniser et se développer.
Basculer 50% du financement public des partis politiques vers les candidats, y compris aux élections locales et régionales, afin de faire émerger une nouvelle offre politique.
Ce niveau passerait à 100% à l’horizon 2020.
Cette mesure permettra à des nouveaux acteurs de la vie politique de bénéficier de financements publics pour accompagner leurs projets.
8 – Intéresser les forces de police et de gendarmerie à l’efficacité des mesures de sécurité prises sur le terrain.
Créer un fonds de sécurité abondé par les compagnies d’assurance pour compléter la rémunération des policiers et des gendarmes dans les secteurs où la sécurité progresse.
L’idée est de rétablir une cohérence entre la performance et la motivation de ceux qui travaillent sur l’une de nos priorités nationales. Ce fonds sera abondé à la fois par les prises réalisées auprès des délinquants et par les économies réalisées par les assureurs.
9 – Réformer le système des allocations sociales.
Remplacer les différentes allocations par un bouclier social qui assure aux Français un socle de droits dès lors qu’ils sont en difficulté.
La création d’un bouclier social permettra de mettre fin au maquis des systèmes d’aides sociales, d’instaurer un mécanisme équitable et lisible de redistribution et d’éliminer les effets d’aubaines. Il sera calculé à partir d’une série de paramètres liés à l’âge, à la situation familiale et au domicile.
10 – Introduire un engagement réciproque dans le cadre des prestations sociales et familiales
Soumettre les prestations familiales à un « contrat des droits et des devoirs » entre les familles et les organismes payeurs.
Cela permettra de distinguer ce qui relève des responsabilités de chacun dans l’éducation des enfants en prenant en compte les difficultés de certaines familles.
11 – Mobiliser davantage les ressources bénévoles et associatives.
Créer un statut « d’associations/ de bénévoles des services publics » pour déléguer davantage de missions de services publics au secteur associatif.
Cette mesure s’accompagnera de mesures spécifiques liées au statut des bénévoles concernés, en particulier en matière d’accès à la formation et de bonification de leur retraite.
12 – Inscrire l’Europe dans une nouvelle perspective de projet.
Lancer un programme européen d’infrastructures de mobilités pour promouvoir une Europe décentralisée construite autour des régions et de leurs projets.
Ce programme serait orienté dans trois directions : 1) la circulation des européens entre les grandes métropoles, 2) la mutualisation des grandes infrastructures portuaires et de leurs hinterlands, 3) le lancement d’un programme de recherche et de développement des systèmes de transport d’avenir.
télécharger les 12-mesures
Jean-Christophe Fromantin était ce matin l’invité du 3ème Sommet de l’Economie organisé par le magazine Challenges. Jean-Dominique Senard, Président de Michelin, et lui ont participé à une conférence intitulée « Ouvrir la politique à la concurrence » introduite par Frédéric Monlouis-Félicité de l’Institut de l’Entreprise et animée par Ghislaine Ottenheimer.
Retrouvez ci-dessous l’article de Challenges et le lien pour accéder à quelques vidéos de leurs échanges :
Ouvrir la politique à la société civile: un pari osé mais urgent !
Ouvrir la politique à de nouvelles têtes, à de nouvelles valeurs. Effacer la défiance de l’opinion à l’égard du monde politique en élargissant cet univers à la société civile. Au lendemain de l’annonce de la non candidature de François Hollande à la présidence de la République ; comme de la défaite cuisante de Nicolas Sarkozy à la primaire de droite – deux routards patentés de la politique – la question est plus que jamais d’actualité. En cette deuxième matinée du Sommet de l’Economie, ce sont justement deux militants de la première heure de cette ouverture, Jean-Dominique Senard, président de Michelin, et Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly depuis 2008 et entrepreneur, qui ont plaidé leur cause.
Voilà plusieurs années que le tandem travaille à impliquer davantage la société civile dans la vie collective, à ouvrir un « marché » politique totalement fermé à la concurrence. « Il est tout à fait légitime de parler de marché, pointe Frédéric Monlouis-Félicité, Délégué Général de l’Institut de l’Entreprise, qui présentait aussi ce matin une étude idoine. La politique en a toutes les caractéristiques. Il y a une offre, une demande, des barrières à l’entrée, et aussi les défaillances. » Et d’ajouter ce constat : « L’investiture repose sur les partis – et non les compétences ; certaines catégories socio-professionnelles sont sur-représentées parmi les élus au détriment de la diversité ; et il n’y a pas de limite dans le renouvellement des mandats, niant la mobilité, autre principe de base de la démocratie… la professionnalisation de la politique a fini par mettre à distance les Français. »
Cette mise à distance menace-t-elle la France, comme elle l’a fait ces derniers mois outre-Manche, outre-Atlantique… et peut-être dans quelques jours en Italie ?
« Si on reste dans cet entre-soi, cette consanguinité, alors oui le pays est en danger » dit Jean-Christophe Fromantin.
Jean-Dominique Senard, qui a été élu local par le passé, poursuit : « Notre initiative n’est ni contre les fonctionnaires, ni contre les politiques, qui effectuent des taches très nobles, mais il est urgent de rééquilibrer la représentation nationale avec ce que la société française représente. Et insuffler des principes économiques de bases dans les débats, qui ces derniers temps ont souvent été affligeants ! »
Le maire et le capitaine de CAC 40 en sont convaincus : « Il est possible de professionnaliser la politique sans en faire une profession. » En vue des prochaines législatives, le premier a initié la liste des 577 pour la France, candidats issus de la société civile. Une centaine de personnes ont déjà répondu à l’appel : commissaires de police, présidents d’association, chefs d’entreprises, commerçants…
« Pour élargir la politique à ceux qui, comme le montrent les sondages, ont encore un crédit confiance auprès de Français, » souligne Jean-Christophe Fromantin.
Le second a pris la plume il y a deux ans, avec d’autres ténors du CAC 40, pour réclamer plus d’élus issus du monde de l’entreprise. Il y a environ un an, il a instauré chez Michelin une charte pour faciliter le passage de salariés de Bibendum vers des mandats locaux. Action pas totalement désintéressée pour ce fleuron très ancré sur le territoire…
« Il fallait donner à chacun la possibilité de se présenter en toute liberté et en toute sérénité surtout, plaide Jean-Dominique Senard. Pour rétablir l’égalité de chacun à se présenter devant le suffrage universel, nous accordons aux salariés l’équivalent du traitement dans la fonction publique. Certains salariés ont déjà manifesté leur intérêt, j’espère qu’ils seront nombreux à se lancer. Je n’ai reçu que des messages témoignant de sentiments de bonheur et de liberté. »
Mot d’ordre du duo : de ce type d’actions découlera forcément le changement, voire la révolution.
« Et surtout pas d’une loi, glisse Senard. Les grandes entreprises ont plus de facilités face au sujet, que les plus petites… Une loi ne serait qu’une contrainte supplémentaire pour les entreprises qui en ont déjà suffisamment ! »
Autre urgence à leurs yeux, la revalorisation de la rémunération du politique :
« Il faut arrêter la machine à bêtises en se disant que plus on est élu, moins il fait être payé ! » insiste le président de Michelin.
Alors, le tandem en est convaincu, naîtront davantage de vocations que de professions politiques. Davantage de pragmatisme, aussi, dans les débats et l’adoption de mesures qui tiennent davantage compte (et en amont) de leur impact économique. « Plus de diversité, c’est plus de réflexions économiques dans le débat. » L’occasion, au passage, de diminuer le nombre de membres de la société civile qui ont déçu, une fois propulsé au sommet de l’Etat ? L’exemple de Francis Mer est dans toutes les mémoires…
« Il faut qu’il y ait de vrais parcours, pas seulement des gens qui se retrouvent propulsés d’un coup en haut de la pyramide ; » estime Jean-Christophe Fromantin.
« C’est aussi une question de masse critique, plaide Jean-Dominique Senard. Si le travail de rééquilibrage se fait, s’il y a plus de personnes de la société civile – et pas seulement une ou deux personnes réduites au rôle d’alibi, cela changera vraiment la donne. C’est ce signal qu’il faut espérer. »
Lundi 21 novembre l’Institut de l’entreprise a publié une note intitulée «Ouvrir le marché politique». C’est le dernier volet de la publication «Réformer le réformateur», les deux autres portant respectivement sur la responsabilité des décideurs publics (Augustin de Romanet) et sur la gestion de talents de la haute fonction publique (Anne-Marie Idrac). Pour la lire www.institut-entreprise.fr / Note de JC Fromantin et JD Senard « ouvrir le marche politique »
Dans le cadre de l’examen de la proposition de loi du Groupe Socialiste relative à l’extension du délit d’entrave à l’IVG je suis intervenu dans l’hémicycle pour affirmer mon opposition à ce texte.
Une chose est de qualifier de « délit d’entrave » des actes concrets contre la loi – c’est le sens des dispositions législatives actuelles –, en revanche il est inacceptable de qualifier de « délit d’entrave » des idées quand elles relèvent de la liberté d’expression (…) Cela est d’autant plus préoccupant quand l’objet même de cette disposition touche à la liberté de conscience, la valeur socle de notre démocratie (…) Comment peut-on accepter que la seule expression qui serait autorisée concernant l’IVG serait celle de sa promotion sans que d’autres alternatives puissent s’exprimer ? Par son approche exclusive, ce texte conteste l’idée même d’une expression qui encouragerait les femmes à garder leur enfant ; il valide le principe que l’IVG n’aurait aucun impact psychologique pour les femmes et que par conséquent toutes les voix visant à proposer d’autres solutions seraient tout simplement inutiles et interdites »
Jean-Christophe Fromantin a posé une question au Gouvernement sur l’officialisation de la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025.
Retrouvez là ici ainsi que la réponse de Matthias Fekl, Secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l’étranger :
Nous félicitons François Fillon pour son succès sans appel lors des Primaires de la Droite et du Centre. Nous prenons acte des valeurs d’exemplarité qu’il défend, de sa volonté réformatrice et de son engagement à mobiliser des compétences issues de la société civile.
Nous regrettons que cette Primaire n’ait pas pu faire suffisamment émerger les valeurs du centre-droit. L’ambition territoriale et la décentralisation, la démocratisation et la modernisation de l’Etat, la redéfinition du lien social, la nécessité de poser un nouvel acte européen centré sur la prospérité des pays membres ont été les grands absents de ce débat.
Nous rappelons également combien nous craignons que les effets combinés des Primaires et du quinquennat ne réduisent les élections législatives prochaines à une affaire de partis politiques déconnectés et discrédités.
Le résultat de ce soir nous encourage plus que jamais à accélérer notre initiative « 577 pour la France » pour construire – avec les acteurs de la société civile, depuis les territoires – une grande mobilisation qui présentera des candidats dans toutes les circonscriptions aux prochaines élections législatives.
577 Pour la France sera cette nouvelle mobilisation de centre-droit issue des territoires, rassemblant les nouveaux talents dont la France a besoin.
Jean-Christophe Fromantin était sur France Bleu à 8h10. Le maire de Neuilly-sur-Seine est le président d’Expo France 2025. La France est candidate pour l’Exposition Universelle de 2025 et c’est Jean-Christophe Fromantin qui est chargé de chapeauter son organisation. Il a donné son avis sur la manifestation des forains qui se déroule ce jeudi matin à Paris place de la Concorde. Il a présenté le projet « Expo universelle 2025 » de la France et il a donné son point de vue sur les primaires.
A retenir
« L’Expo de 2025, elle doit être ludique… le jeu, la détente, l’expérience fait partie des expositions universelles et clairement, ces expériences telle qu’on les vit sur une grande roue… fait partie de l’ADN des expositions universelles.
Ça n’exonère pas les forains de respecter les réglementations d’urbanisme… Il y a des règles, une autorité de l’Etat. Si on commence à ne pas respecter cette autorité de l’Etat, on voit où ça nous mène et c’est extrêmement dangereux parce que ça veut dire qu’il n’y a plus d’autorité si chacun fait ce qu’il veut par sa capacité à faire pression, on ne s’en sort plus. Il y a une règle, elle s’applique à tout le monde y compris aux forains. Il faut qu’ils la respectent ».
Il faut attendre 2018 pour savoir quel pays sera retenu pour cette Expo Universelle de 2015. Le Japon et les Russes devraient aussi être candidats. Ce sont des candidats sérieux. La France a « à peine deux ans pour faire une campagne à l’échelle du monde et convaincre des pays de voter pour elle … »
« Il y a 7 sites qui sont mobilisés et candidats en Ile-de-France : le plateau de Saclay, le triangle de Gonesse, des sites dans le Val-de-Marne, des sites à Marne-la-vallée, la vallée de l’Ourcq, donc plusieurs sites, qui représentent entre 50 et 100 hectares de disponibilité foncière, sont candidats. Depuis quelques semaines, on rencontre chacun de ces sites et on rentre dans un audit des capacités et du potentiel de chaque site.
« Une Exposition Universelle, c’est une rencontre avec le Monde, c’est un moment où le Monde se donne rendez-vous ». Le thème c’est « La connaissance à partager, la planète à protéger ».
C’est donc appeler tous les pays du monde et les visiteurs pour partager leurs connaissances, leurs productions, leurs créations. Une exposition universelle, c’est la mise en commun de toute une série de connaissances pour en tirer un levier et en faire profiter tout le monde.
A cœur de cette exposition, il y aura un immense globe connecté de 130 mètres de diamètre « dans lequel les habitants du monde entier pourront envoyer des contenus sur les parois ou sur les supports de ce globe. Le visiteur aura l’occasion de faire le tour du monde, de pénétrer dans ce globe, d’en faire le tour et de voir toutes ces images, vivre toutes ces expériences, des interactions avec les habitants du monde entier pour véritablement rentrer dans une expérience au sein du globe ».
Autour de ce globe, il y aura un village équitable puisque tous les pays, au lieu de construire le plus grand pavillon par rapport aux autres, auront le même « sac de Légos », 500 mètres carrés, un certain nombre de modules et ils pourront paramétrer, transformer leur pavillon autant de fois qu’ils le veulent pendant l’expo pour donner à l’expo des configurations différentes selon des moments, selon des thèmes, selon des priorités ».
« C’est toute la dynamique à la fois de l’investissement, de l’innovation qui permet cette perspective d’un demi-point de croissance. Ce n’est pas un « one shot » une exposition universelle, c’est un mouvement, une trajectoire… c’est une espèce de grand investissement réel.. mais en même temps immatériel, un investissement en idées qui marque pendant très très longtemps la dynamique de développement d’un pays ».
« Moi je ne vote pas à la primaire parce que je trouve tout simplement que ce processus n’est pas du tout dans les règles et dans l’équilibre de nos institutions. Ce n’est pas à un parti politique d’organiser la pré-sélection pour le compte de tout un pays. Ce n’est pas à un parti politique d’établir les règles qui vont mettre en place le futur président de la République ».
« Les primaires rabaissent le débat à la dimension des querelles des partis politiques et de leurs « chicaillats » internes. Ce n’est pas digne de cette fonction présidentielle.
« On n’a que des candidats qui ont connu dans leur vie que la politique. Or aujourd’hui les problématiques du pays, elles appellent d’autres talents, d’autres compétences… La politique, elle doit être imprégnée des nouvelles compétences, des nouvelles expériences dont la France a besoin pour se développer. Et là, ce sont les mêmes qui depuis 20 ans, depuis 30 ans, occupent l’espace politique à droit comme à gauche. Et avec les primaires, on verrouille l’accès aux présidentielles ».
« Moi je suis surtout pour regarder devant ».
Après plusieurs années de mobilisation avec les étudiants, les universités, les entreprises, l’Assemblée nationale et de nombreuses collectivités, je me réjouis que le Président de la République ait officialisé la candidature de la France auprès du Bureau International des Expositions (BIE). Celle-ci sera enregistrée demain à l’occasion de l’Assemblée générale du BIE. Je remercie le Président de la République, le Premier ministre et tous ceux qui ont contribué à cette officialisation.
Cette candidature est possible grâce à tous les Partenaires d’EXPOFRANCE 2025. Depuis plusieurs années ils ont eu l’audace de soutenir ce grand projet qui est aujourd’hui celui de toute la France.
L’hospitalité était la valeur proposée dès 2014. De cette valeur est née l’idée du partage comme vecteur dynamique et universel du 21ème siècle. Le Globe a été le symbole initial de notre projet : le thème officiel de la candidature ʺLa connaissance à partager, la planète à protégerʺ illustre ainsi parfaitement notre ambition.
Notre projet est construit autour de 3 pôles : le Village global en Ile-de-France, les Forums thématiques dans les grandes métropoles françaises et les Détours à travers toute la France. ʺC’est la candidature de toute la Franceʺ avait d’ailleurs annoncé le Président de la République en 2015.
Dans les prochains jours, le Groupement d’Intérêt Public (GIP) sera mis en place, constitué autour de l’Etat, de l’association EXPOFRANCE 2025, de la Ville de Paris, de la Métropole du Grand Paris et de la Région Ile-de-France. (…) Le GIP aura trois missions : sélectionner le site d’accueil du Village global, constituer le dossier de candidature et coordonner la promotion internationale.
Retrouvez ci-dessous la lettre du Président de la République au Secrétaire général du Bureau International des Expositions :
ENTRETIEN – Les deux chefs d’entreprise et politiciens ont remis une note à l’Institut de l’entreprise sur l’urgence de rénover la politique. À quelques mois de la présidentielle, ils proposent des solutions concrètes pour permettre aux salariés privés de s’engager pour quelques années au service de la cité.
C’est la rencontre de deux mondes: la politique et l’entreprise. Chef d’entreprise lui-même, Jean-Christophe Fromantin s’est lancé il y a dix ans en politique. Aujourd’hui, il est maire de Neuilly-sur-Seine et député des Hauts-de-Seine. Fils de diplomate et un temps conseiller municipal à Saint-Rémy-de-Provence, Jean-Dominique Senard a effectué sa carrière dans les grands groupes industriels français: Total, Saint-Gobain, Pechiney. Depuis janvier 2005, il occupe différents postes de direction au sein du groupe Michelin qu’il préside aujourd’hui.
Les deux intervenants viennent de remettre une note à l’Institut de l’entreprise* sur l’urgence de rénover la politique et de la libérer de l’endogamie qui la sclérose. À quelques mois de la présidentielle et face à la défiance croissante des Français, ils proposent des solutions concrètes pour permettre aux salariés privés de s’engager pour quelques années au service de la cité.
LE FIGARO.- Brexit, Trump… certains pronostiquent, en France, une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle tandis qu’une récente étude Ipsos-Sopra Steria avance qu’un citoyen serait tenté par un régime autoritaire. La démocratie française est-elle menacée?
Jean-Christophe FROMANTIN. – Cette forme de résignation m’inquiète surtout dans une démocratie comme la nôtre, marquée par l’histoire et les idées politiques. Notre pays devrait au contraire participer aux idées nouvelles dans un monde qui change et qui échange de plus en plus. Quant à la montée du populisme, je crains cette surenchère dans la radicalité d’un régime politique qui résoudrait tout. Hannah Arendt appelait à construire la politique sur la diversité des talents et des compétences. Nous devons nous mobiliser. C’est notre indifférence au bien commun qui nourrit les populismes.
Jean-Dominique SENARD. – Il faut avoir en toile de fond cette évolution de la mondialisation dont on nous parle tant. Il est indiscutable que les grandes évolutions de ces vingt dernières années, avec une redistribution des richesses des classes moyennes des pays occidentalisés en faveur des pays émergents, expliquent les réactions antimondialisation. Si, en France, l’atmosphère générale n’est pas bonne, le malaise social vient essentiellement de la montée du chômage. Le manque de confiance de nos citoyens tient aussi beaucoup au déficit d’explication politique sur l’économie. On ne peut pas demander aux citoyens de comprendre toutes les contraintes qui nous entourent, mais il est un devoir de créer la confiance en éclairant, non seulement au travers des médias, mais aussi au travers du système éducatif.
Jean-Christophe FROMANTIN. – Comment, surtout, peut-on perdre espoir quand on observe la fascination des nouvelles classes moyennes des pays émergents pour les modèles occidentaux que représentent notamment la France, l’Allemagne ou les États-Unis? Ces pays émergents apprécient notre culture, notre éducation, nos technologies… Ils représenteront deux tiers de la population mondiale à l’horizon 2030-2050. Nous n’avons pas vocation à être disqualifié dans la mondialisation. Au contraire, c’est à nous de configurer notre projet politique pour qu’il s’adresse au monde, fort de ses valeurs, de sa créativité et de sa capacité d’innovation.
Votre étude pointe l’endogamie de la politique. Le principe de la primaire ne renforce-t-il pas l’importance des partis?
Jean-Christophe FROMANTIN. –En effet. Le principe de la primaire est pour moi contraire à l’esprit des institutions tel que le général de Gaulle les a construites en 1958, puis révisées en 1962 avec le suffrage universel. Il tendait à retrouver de la hauteur de vue, en appelant le président de la République à être davantage en relation avec le peuple et moins dans les mains des partis politiques. Si les candidats aux prochaines primaires, de la droite comme de la gauche, ont pour certains des qualités indéniables, tous cohabitent dans le même système politique. Il s’agit là d’un détournement de l’élection présidentielle par les professionnels de la politique qui n’est guère conciliable avec l’audace nécessaire dans cette période de renouveau. Dans une note sur les partis politiques, la philosophe Simone Weil souligne qu’il y a une forme d’incompatibilité entre ce qu’elle appelle la «lumière intérieure», c’est-à-dire le discernement, et finalement l’appartenance aux communautés d’intérêts que sont les partis politiques. Aujourd’hui, on laisse le monopole de la présidentielle aux partis alors qu’à peine 12 % des Français leur font confiance. N’y a-t-il pas un paradoxe, voire un risque pour la démocratie? C’est justement pour lutter contre cette endogamie que j’ai lancé l’initiative «577 pour la France» qui vise à présenter partout en France des candidats indépendants aux élections législatives.
Jean-Dominique SENARD. – Jean-Christophe Fromantin est mieux placé que moi pour porter un jugement politique sur le sujet et j’apprécie sa vue sur les institutions de la Ve République. L’absence d’un leadership politique évident explique sans doute ce recours à des primaires. Ce que je regrette le plus dans ce processus, c’est que la France vit dans un régime d’élections permanentes. Nous en avons encore pour huit mois jusqu’à la fin des législatives. En tant que patron industriel et responsable économique, je vous laisse imaginer ce que cela implique en matière de décisions et de priorités dans un monde qui ne cesse d’évoluer. À titre personnel, je regrette le septennat, qui permettait au chef d’État de mener à bien sa politique de façon indépendante du Parlement.
Jean-Christophe FROMANTIN. –Les primaires et le quinquennat sont, en effet, deux éléments qui se conjuguent tristement dans la mesure où les députés ne sont que la conséquence d’une dynamique présidentielle et non plus un contre-pouvoir véritablement représentatif de la France.
Les zadistes, le mouvement Nuit debout, Les blogs et les réseaux sociaux contribuent à cette démocratie participative régulièrement chantée par les politiques. Que penser de ces divers apports?
Jean-Christophe FROMANTIN. – Ces nouveaux comportements montrent l’effacement du militantisme discipliné au profit d’expressions plus spontanées. Même si ces mouvements sont marginaux, parfois de mauvaise foi, l’homme politique ne peut pas les ignorer. La distance de plus en plus grande entre le monde politique et la société civile explique probablement l’émancipation de ces mouvements. Il est indéniable que ces mouvements vont faire de plus en plus pression sur l’homme politique, au risque de le déboussoler. Celui qui aura une doctrine personnelle, un cap, une éthique et un projet s’en sortira. En revanche, celui qui fait métier de la politique, à l’écoute de ce qui le fera gagner coûte que coûte, sera perdu. Quant à l’émergence de contributeurs qui, à travers les blogs et réseaux sociaux, veulent apporter, par leurs expériences, leurs compétences, de l’épaisseur au débat politique, c’est une bonne chose. Mais s’ils refusent systématiquement de confronter librement leurs idées au suffrage universel, ils resteront dans des concepts, des réactions ou des conseils alors que la France a besoin d’acteurs qui s’engagent.
Jean-Dominique SENARD. – Qu’on l’apprécie ou non, la multiplication de blogs, d’opinions sur les réseaux montre que les citoyens s’intéressent énormément à la vie politique au sens noble du terme, c’est-à-dire à la vie de la cité. Lors de ma participation à la COP22 au Maroc, j’ai été frappé par le nombre de groupes ou d’associations qui se situent en dehors des systèmes traditionnels tels que l’ONU. Il y a là un désir de participer et d’agir, ce qui est plutôt une bonne nouvelle et qui, nécessairement, va animer la vie politique très différemment dans les années qui viennent.
Comment alors faire une politique autrement?
Jean-Christophe FROMANTIN. – Aujourd’hui, on ne considère la politique que comme un métier dans un univers fermé, au lieu de la voir comme une ouverture vers tous ceux qui, forts de leur expérience, entrepreneuriale, d’élu local ou d’acteur associatif, peuvent irriguer avec des idées neuves le débat public. D’où plusieurs propositions que nous faisons dans notre rapport, pour inciter de nouveaux venus à consacrer un temps de leur vie à la politique. Afin de rompre avec l’hyper-centralisation du système, nous préconisons par exemple que le financement public soit transféré des partis vers les candidats, y compris aux élections locales. Cela permettrait de mobiliser des ressources au service de nouvelles dynamiques politiques locales ou nationales. Nous préconisons également le non-cumul des mandats dans le temps afin de ne pas laisser se construire des carrières politiques et de stimuler le renouveau.
Jean-Dominique SENARD. – Je regrette le discrédit dont souffrent les hommes et femmes politiques qui, pour la plupart, font preuve d’un engagement considérable et donnent beaucoup de leur vie personnelle. Lorsque, tout en ayant une activité professionnelle, j’étais il y a quelques années simple élu à Saint-Rémy-de-Provence, j’ai mesuré ce qu’étaient les trains de nuit, les permanences. J’ai surtout compris à quel point les différences de statut professionnel étaient déterminantes pour pouvoir exercer cette noble tâche. La prégnance des fonctionnaires en politique s’explique par le statut exceptionnel du détachement qui garantit aux agents de l’État le maintien des avantages de la retraite dans la durée, le retour dans son corps d’origine. Prémunies contre la menace du chômage, ces mêmes personnes peuvent d’ailleurs ériger des règles et des lois sur le sujet. Un salarié du secteur privé, lui, est soumis à la fragilité de sa vie professionnelle. Pire, son action au service de la cité peut être considérée comme suspecte, au risque de décourager les plus braves. Il faut arrêter cela. C’est pour cette raison que j’ai souhaité m’associer à Jean-Christophe Fromantin, qui est le parfait exemple d’un entrepreneur qui s’est lancé en politique, afin d’apporter ma modeste contribution à ce débat. Chez Michelin, j’ai mis sur pied une charte qui garantit une neutralité absolue à tout salarié qui veut briguer un mandat politique local ou national. Les réactions, au sein du groupe, ont été franchement positives.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour un salarié de Michelin?
Jean-Dominique SENARD. – Le salarié qui souhaite se présenter à un mandat sera accompagné par les équipes du personnel qui, sous le contrôle d’un comité d’éthique du groupe et avec mon engagement de garantir la neutralité absolue des choix, sera soutenu et aidé dans son engagement. Il n’est évidemment pas question de financer sa candidature mais de lui accorder du temps libre, à mi-temps ou à temps plein, en fonction de l’importance et du lieu de son mandat. Il pourra revenir à tout moment dans l’entreprise et nous tiendrons compte dans l’évolution de sa carrière de cette expérience, évidemment positive, dans le public. Je crois énormément au cercle vertueux du partenariat public-privé. Je regrette le niveau parfois affligeant des débats économiques, à l’exemple de ceux sur la pénibilité ou plus récemment, sur la loi sur le travail, et je suis convaincu que ce nouvel équilibre aura l’avantage de le relever. Au passage, j’indique que cette forme de soutien des entreprises aux salariés souhaitant s’engager en politique ne doit pas faire l’objet d’une loi. Il n’est pas question d’ajouter aux petites entreprises une contrainte supplémentaire. De ce point de vue, le rôle des grandes entreprises, qui auront plus de facilité à appliquer ce processus, est très important.
Jean-Christophe FROMANTIN. – Je pense que ce regard porté par une grande entreprise sur la politique va participer à redonner de la noblesse à l’engagement pour la cité. On ne peut plus fonctionner dans un système qui détermine une «communauté politique» et une «société civile». Au risque que les citoyens deviennent des clients et les politiques des fournisseurs. D’où l’importance pour les citoyens de s’engager au nom de l’intérêt général. La philosophe Hannah Arendt interrogeait: «Que faites-vous de votre liberté?» Le pape François, lui-même, nous invite à nous «mêler» de politique, à aller là où l’on ne nous attend pas. Et puis, reconnaissons que la synthèse des talents, des compétences et des expériences est un formidable levier. À l’Assemblée, j’ai créé autour du projet de loi de finances (PLF) un groupe «PLF entrepreneurs» que je réunis tous les quinze jours, de juin à décembre, pour arriver dans le débat parlementaire avec des prises de position, des amendements, qui sont le reflet de la vraie vie.
La candidature d’Emmanuel Macron à la présidentielle est-elle le reflet de ce renouveau politique?
Jean-Christophe FROMANTIN. – Emmanuel Macron ne vient pas de l’entreprise. C’est un énarque devenu banquier, et arrivé en politique en passant par le ministère de l’Économie. Cela dit, lors du débat sur la loi croissance et activité, j’ai apprécié sa méthode, son ouverture intellectuelle, sans dogmatisme. Cette forme de modernité a suscité – à droite et à gauche – des critiques de la part de ceux qui vivent du système politique alors qu’elle correspond à ce que doit être le débat public.
Jean-Dominique SENARD.- Quoi qu’on pense de la personne ou de son programme, convenons qu’Emmanuel Macron a le mérite d’apporter de la fluidité dans le monde politique et d’être le représentant de la génération du numérique.
Jean-Dominique Senard, que répondez-vous à ceux qui estiment que les grandes entreprises, très implantées à l’étranger, ont déserté le débat sur l’organisation de la cité?
Jean-Dominique SENARD. – Cette critique est une forme de dénigrement caricatural qui participe à ce rejet de la mondialisation. Michelin réalise 90 % de son chiffre d’affaires à l’étranger dont 35 % en Amérique du Nord. Ce n’est pas pour cela que le groupe n’est pas français. Au contraire. Le plus bel exemple est la récente inauguration aux côtés du premier ministre à Clermont-Ferrand, berceau de Michelin, d’un des plus grands centres de technologie en Europe. C’est l’illustration parfaite du pari de la France que je fais.
Lundi 21 novembre l’Institut de l’entreprise publiera la note «Ouvrir le marché politique». C’est le dernier volet de la publication «Réformer le réformateur», les deux autres portant respectivement sur la responsabilité des décideurs publics (Augustin de Romanet) et sur la gestion de talents de la haute fonction publique (Anne-Marie Idrac). www.institut-entreprise.fr / Note de JC Fromantin et JD Senard « ouvrir le marche politique »
Plutôt que de débattre pour améliorer notre attractivité en passant de 5 à 8 ans les exonérations fiscales pour ceux qui viennent travailler en France nous devrions travailler à la stabilité fiscale, à la simplification du travail, à la qualité des infrastructures, à plus d’ambition pour notre système d’éducation et de formation etc.
C’est dans tous ces domaines que nous devons progresser.
Améliorer l’attractivité de la France par l’extension d’une niche fiscale est un peu court mais tellement facile pour faire oublier les vrais défis !!!
Et ne rien proposer pour enrayer l’envie d’expatriation de 65% des jeunes diplômés Français qui pensent qu’ils n’ont pas d’avenir en France, c’est manquer d’ambitions pour nos jeunes talents et se résoudre à accepter le vieillissement de notre économie … Désolant !
Au même titre que les Primaires – grâce auxquelles les grands partis politiques imposent une pré-sélection des candidats aux présidentielles – ce nouveau coup dur pour la démocratie prolongera dans le cadre des législatives la monopolisation progressive de la vie politique.
Député non inscrit depuis fin 2015, Jean-Christophe Fromantin n’a qu’un accès très limité aux Questions au Gouvernement (0.2 question par an contre une moyenne de 1.7 question par an pour un Député faisant partie d’un groupe Députés non inscrits : lettre au Président Claude Bartolone pour plus d’équité dans le temps de parole).
C’est donc une question écrite qu’il pose au Premier ministre :
Monsieur Fromantin interroge le Premier ministre sur les relations d’un membre de son gouvernement avec les services diplomatiques du Qatar à Paris.
Dans un livre paru récemment « Nos très chers émirs » de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, il est fait mention dès les premières pages de relations directes d’un ministre avec les services diplomatiques du Qatar à Paris.
Jean-Christophe Fromantin rappelle les propos cités comme étant ceux du ministre en question à l’adresse des diplomates du Qatar : « En tant que ministre en charge des relations avec le Parlement, je tiens tous les députés et sénateurs de mon camp, via les questions au Gouvernement. Je peux bloquer des questions hostiles au Qatar ou, au contraire, les alimenter. Mais je ne le fais pas gratuitement ».
Ces propos, s’ils sont avérés, sont non seulement moralement très choquants mais également d’une extrême gravité. Et ce, à un double titre : ils piétinent le principe d’équilibre de nos institutions qui repose notamment sur une relation respectueuse entre le Parlement et le Gouvernement ; ils mettent à mal l’image de la France dans un contexte géopolitique extrêmement sensible dont le Qatar est un acteur incontournable.
Jean-Christophe Fromantin rappelle que le Premier ministre est le garant de la relation de confiance entre le Parlement et le Gouvernement. A ce titre, il demande au Premier ministre s’il est en mesure de démentir officiellement cette information et de rassurer la représentation nationale sur l’éthique du ministre qui a la responsabilité des relations avec les parlementaires. Le cas échéant, il demande au Premier ministre quels leviers judiciaires sont envisagés pour contester ces propos ?
L’hebdomadaire Valeurs actuelles consacrait cette semaine un portrait à Jean-Christophe Fromantin intitulé « Le statut de la liberté »
EXPOFRANCE 2025 signe une convention avec l’association des communes
des routes nationales 7, 6 et 86 historiques
Au-delà du « Village global », cœur de l’Exposition universelle de 2025 qui sera situé en Île-de-France, et des « Forums thématiques » répartis dans les grandes métropoles régionales, EXPOFRANCE 2025 a également souhaité associer l’ensemble des territoires, villes et villages de France.
Cette démarche traduit d’ailleurs la volonté du Président de la République qui a déclaré, dès mars 2015, qu’EXPOFRANCE 2025 est « la candidature de la toute la France ».
Un catalogue des « Détours » de l’Exposition universelle sera ainsi proposé pour valoriser l’exceptionnelle richesse du patrimoine national et la diversité des territoires et paysages de France.
Un premier pas dans cette direction sera fait vendredi avec la signature d’une convention de partenariat avec l’Association des communes des routes nationales 7, 6 et 86 historiques, à Tain l’Hermitage, en présence de Jean-Christophe FROMANTIN, Président d’EXPOFRANCE 2025, de Gilbert BOUCHET, Maire de la Ville, Président de l’Association et Sénateur de la Drôme et de Nicolas DARAGON, Vice-président de la Région Auvergne – Rhône Alpes délégué au tourisme et au thermalisme.
Un travail est ainsi amorcé avec la Route Nationale 7, aussi connue sous les noms de « Route bleue » ou « Route des vacances ». Longue de 996 km, la route la plus populaire de France devient le premier « détour » d’EXPOFRANCE 2025. Elle relie Paris à Menton, traverse 15 départements et 5 régions parmi les plus touristiques : l’Île-de-France, le Centre-Val de Loire, la Bourgogne-Franche-Comté, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Provence-Alpes-Côte d’Azur.
« En inscrivant la Route Nationale 7 au catalogue des « Détours » de l’Exposition universelle de 2025, nous souhaitons inviter les visiteurs à un voyage à travers les terroirs de France » propose Gilbert BOUCHET, Président de l’Association des communes des routes nationales 7, 6 et 86 historiques.
« Les « Détours » de l’Exposition universelle représentent une plus-value importante pour notre candidature et pour l’image et l’attractivité de notre pays. L’organisation de l’Exposition universelle de 2025 sera une formidable occasion de faire découvrir au monde entier notre patrimoine, la diversité de nos paysages, nos spécialités culinaires et savoir-faire locaux » déclare Jean-Christophe FROMANTIN, Président d’EXPOFRANCE 2025.
Lors de la présentation du budget de la France par le Ministre des finances, j’ai critiqué l’hypothèse de croissance à 1,5% car le contexte économique n’autorise pas cet excès d’optimisme, et quand bien même le Gouvernement y croirait, il aurait été plus raisonnable de sous-évaluer les recettes et de surévaluer les dépenses plutôt que de faire l’inverse. J’ai également contesté la perspective annoncée d’un repli du déficit de la France à 2,7% car, avec cette prévision très discutable, la France prend un double risque – de crédibilité et financier – en s’exposant aux sanctions européennes et en affichant un budget fragile dans ses grands équilibres.
Mais la véritable critique que l’on peut faire sur ce budget – et qui vaut pour tous les budgets de la France depuis plus de 20 ans – c’est son conservatisme :
C’est un budget « à l’ancienne » dans un monde qui bouge et dont les conséquences ne feront qu’accroître le retard que prend la France dans tous les domaines. L’éducation, la justice, la sécurité, la compétitivité auraient dû être des priorités.
Ce n’est pas le cas et nous n’aurons pas les moyens de le faire tant que nous ne prendrons pas à bras le corps la réforme des dépenses publiques. Nous sommes dans une impasse et il est fort à craindre, une fois encore, que cette absence de courage se fasse au détriment des générations à venir qui payeront très cher notre irresponsabilité budgétaire.
A voir le flou qui règne autour de la question des actions gratuites et plus généralement les incertitudes autour de la fiscalité des entreprises, on peut raisonnablement se demander si certains Députés ne chercheraient pas tout simplement à réveiller le mouvement des Pigeons… ?
Comment comprendre une telle frénésie génératrice d’instabilité ?
Jean-Christophe Fromantin est favorable au maintien de l’avantage fiscal accordé aux attributions d’actions gratuites dans le cadre de la loi croissance et activité dite « Macron », avantage qui a été accordé il y à peine plus d’un an et sur lequel de très nombreuses entreprises de toutes tailles ont commencé à déployer des plans d’association de leurs collaborateurs à leur capital !
Néanmoins, si l’amendement du parlementaire PS Romain Colas voté en commission est à nouveau voté en séance, Jean-Christophe Fromantin proposera deux dispositions pour ne pas pénaliser les PME et les sociétés en forte croissance tout en permettant d’éviter les situations abusives dans lesquelles des dirigeants de très grandes entreprises bénéficient de cet avantage fiscal sur des sommes considérables.
Le Député des Hauts-de-Seine proposera ainsi deux amendements visant à limiter l’avantage fiscal accordé aux attributions d’actions gratuites en :
J’intervenais aujourd’hui sur le podium de La Manif pour tous pour rappeler combien mon engagement politique s’inscrit dans cette conviction du rôle essentiel de la famille. Elle est le premier espace de solidarité du début jusqu’à la fin de la vie, le premier vecteur d’éducation mais aussi une composante essentielle du lien social. L’équilibre de notre société repose sur l’ambition que l’on a pour la famille. Les mesures prises au cours de ce quinquennat ont contribué à déconsidérer la famille et à dégrader sa mission : en lui donnant un statut pour le moins discutable, en remettant en cause la primauté de l’enfant, en niant l’apport éducatif d’une parentalité homme/femme et surtout, avec la loi Taubira, en faisant de l’enfant un droit avant qu’il ne soit un projet.
La grave crise de confiance que l’on traverse et la perte de valeurs qui percute les générations, plutôt que de nous écarter de cette composante familiale, devrait au contraire en faire le cœur d’un projet politique ambitieux …
Nul doute que cela sera l’un des enjeux fondamentaux des prochaines élections.
Hier, je présentais en Commission des Finances un amendement pour faciliter la création de plates-formes financières dans les régions. Une idée simple et pleine de bon sens qui vise à relancer des Bourses régionales pour proposer à nos concitoyens de placer leur épargne dans l’économie de proximité.
D’un côté les Français ont une épargne forte (le taux d’épargne est d’environ 15%) et de l’autre les PME ont besoin de renforcer leurs financements pour se développer et innover (seules 7% d’entre elles ont accès aux marchés de capitaux).
Ce terrain de rencontre était d’autant plus intéressant que les Français investissent quand ils sont en confiance et que c’est justement dans l’économie de proximité que cette confiance existe. Cette proposition avait fait l’objet d’un rapport du ministère de l’Economie et des Finances suite à un vote positif dans le cadre de la loi Macron.
« Les Français investissent quand ils sont en confiance et que c’est justement dans l’économie de proximité que cette confiance existe »
Or hier soir, en Commission des Finances, cette proposition n’a généré aucune réaction, ni positive, ni négative, mais une indifférence totale. Un grand moment de solitude …
Alors que tous les politiques ne jurent que par le développement des PME, alors que nous venons de muscler les compétences économiques des Régions en leur attribuant une part de fiscalité dynamique, alors que les risques de la désindustrialisation devraient nous inciter à mobiliser davantage de moyens dans le financement de l’économie régionale, alors que les Français croient dans leurs entreprises et sont prêts à les accompagner, alors que les PME sont le principal levier en matière d’emploi, cette proposition n’a provoqué aucune réaction.
Cette absence de débat m’interroge. Soit elle trahit une méconnaissance de la réalité des besoins de développement de nos entreprises, soit elle traduit une absence d’ambition pour nos territoires ?
Je continuerai à la défendre lors de la prochaine séance dans l’hémicycle car je suis persuadé que ce type d’initiative – construite sur la confiance, au plus près de la vie des Français – fait partie de ces idées modernes qui donneront un sens à la finance, une chance à nos territoires et un avenir à nos entreprises.
« Une idée moderne qui donne un sens à la finance, une chance à nos territoires et un avenir à nos entreprises »
Jean-Christophe Fromantin, député des Hauts-de-Seine et maire de Neuilly-sur-Seine était l’invité d’Olivier Galzi lundi 10 octobre. Le président d’Expo France 2025 est revenu sur la nécessité de renouveler le débat politique et le non cumul des mandats dans le temps, qui doivent plutôt être « associés à des projets ». Selon lui, « l’objectif est d’apporter quelque chose de neuf dans la vie politique, que chacun apporte son expérience du terrain ».
Pierre Moscovici commissaire européeen en charge des affaires économiques et financières était ce matin auditionné par la commission des finances de l’Assemblée nationale conjointement avec la commission des affaires européennes.
L’occasion pour Jean-Christophe Fromantin de l’interroger sur les prévisions de croissance dans le monde et en Europe.
La réponse de Pierre Moscovici :