EXPOFRANCE 2025 et le Gouvernement avancent vers la candidature officielle de la France à l’Exposition universelle de 2025

[COMMUNIQUE DE PRESSE]

Le 8 septembre 2016 à l’Hôtel de Matignon : Jean-Christophe FROMANTIN, initiateur du projet et Président d’EXPOFRANCE 2025 et Pascal LAMY, délégué interministériel auprès du Premier ministre, présentent à Manuel VALLS, une nouvelle organisation pour préparer la candidature officielle de la France à l’Exposition universelle de 2025.

 

Cinq ans après avoir lancé l’idée d’une grande Exposition universelle en France, Jean-Christophe FROMANTIN et Pascal LAMY proposent la création d’un Groupement d’Intérêt public (GIP) qui réunira EXPOFRANCE 2025, l‘Etat ainsi que la Région Ile de France, la Ville de Paris et la Métropole du Grand Paris.

 

« Cette étape d’engagement du Gouvernement, aux côtés d’EXPOFRANCE 2025 et des entreprises partenaires, est décisive pour adresser aux 170 Etats membres du Bureau International des Expositions un signal fort de mobilisation de la puissance publique et d’ambition pour cette candidature de la France » précise Jean-Christophe FROMANTIN et d’ajouter « Je me réjouis que nous soyons rassemblés au sein d’une structure qui préserve la dynamique entrepreneuriale de ce projet pour porter ensemble cette grande ambition dont l’impact est estimé à plus de 23 milliards d’EUR (étude DELOITTE_2015) »

En terme d’organisation, les droits de vote et la représentation au sein du GIP seront répartis à raison de 40% pour EXPOFRANCE 2025 et de 30% pour l’Etat. La ville de Paris, la Métropole du Grand Paris et la Région Ile de France détiendront chacune 10% des droits de vote.

Un binôme sera à la tête du GIP composé de Pascal LAMY et de Jean-Christophe FROMANTIN ; compte-tenu du processus inter-gouvernemental qui régit l’organisation des Expositions Universelles, l’Etat assumera la Présidence et EXPOFRANCE 2025 la 1ère Vice-présidence.

Les trois collectivités seront également présentent au Bureau du GIP.

« Il appartient maintenant au Président de la République de notifier la candidature officielle de la France auprès des instances internationales » déclare le Président d’EXPOFRANCE 2025.

La crise du lait ou la spirale des déclassements …

Des éleveurs abandonnés, des industriels tétanisés, des territoires en difficulté et des Français sur la réserve etc. La crise du secteur laitier qui a mis face à face Lactalis et la FNSEA est un révélateur de l’impasse économique et des contradictions dans lesquelles la France s’enfonce. Elle marque à la fois l’absence d’anticipation de l’Etat, son absence de politique économique et ses carences en termes d’aménagement du territoire.

Dans le cas présent, mais aussi en général, un principe central devrait pourtant inspirer nos politiques économiques : la nécessité d’entrainer nos filières [agricoles et industrielles] vers plus de valeur ajoutée ; c’est à cette condition que nous pourrons préserver notre prospérité et l’équilibre de notre développement. Or cette crise révèle l’inverse :

– les mesures de protection assurées par les quotas laitiers ont isolé les producteurs des réalités du marché

– le niveau indécent des prélèvements obligatoires et de la fiscalité ont mis en difficulté les producteurs et les industriels : les producteurs ont servis de variable d’ajustement aux impératifs de compétitivité des industriels

– les industriels étant coincés entre les évolutions du marché mondial – embargo russe, réduction des importations chinoises et concurrence internationale – et la pression de la grande distribution, elle-même soumise au poids des charges …

Cette crise révèle en chaine les conséquences d’une politique économique de plus en plus décalée par rapport aux exigences de la mondialisation.

Si nous ne réagissons pas, toutes les filières de production subiront les mêmes évolutions. Les producteurs sont écrasés par les charges fiscales et sociales, à cause d’une incapacité récurrente des politiques à réformer la France, et soumis à la pression des consommateurs qui demandent des prix de plus en plus bas pour compenser les baisses de leur pouvoir d’achat dues également au poids de la dépense publique…

Cette spirale est celle qui conduit la France vers un triple déclassement :

– celui de son économie avec la dégradation de nos parts de marché

– celui de sa population entrainant la perte de confiance des Français qui fait exploser l’épargne de précaution, pénalisant de facto l’investissement

– celui de ses territoires dont les atouts ne méritent pas de les transformer en zone d’économie low cost comme le montre la paupérisation du secteur rural

A suivre !

Les primaires vont accroitre la défiance vis à vis des politiques

[Mon interview dans l’hebdomadaire Famille Chrétienne le 30 août 2016]

Pourquoi ne croyez-vous pas au processus des primaires de la droite ?

Les primaires ont pour effet de dérégler le moteur de la présidentielle. Il continue à tourner sans produire de sens. Il ne faut pas s’étonner que le débat soit au ras du sol car on a perdu la hauteur nécessaire. L’objectif des primaires ne consiste pas en effet à faire gagner la France mais à assurer la prospérité d’un camp. Sur la forme, des écuries luttent les unes contre les autres en s’emparant des sujets les plus clivants et clientélistes qu’offre l’actualité, au détriment des sujets de fond totalement relégués. Sur leur principe même, les primaires sont contraires à l’esprit de la Ve République qui repose sur l’équilibre des pouvoirs. L’exécutif est censé prendre du recul tandis que le législatif s’enracine dans les territoires. Les primaires pervertissent nos institutions : le Président devient l’émanation d’un parti politique tandis que les législatives deviennent les conséquences des présidentielles … le système est vérouillé et le tour est joué.

C’est la même impasse à gauche ?

On dit que les primaires ont réussi à la gauche en 2012. Ce fut sans doute une réussite tactique mais peux t-on parler d’une réussite politique ? Le quinquennat qui a suivi n’a pas vraiment été porteur d’espérance ! Jamais on n’a vu un Président aussi bas dans l’opinion, jamais une majorité n’a été aussi fragmentée. Pourquoi ? Parce que l’adhésion que devait susciter la présidentielle n’a pas été au rendez-vous. Il y a eu 50% d’abstention, 25% des voix en faveur des partis populistes et 15% du corps électoral mobilisé pour le futur Président. Les primaires ne favorisent pas un rassemblement et privent la France d’un élan.

Que pensez-vous des principaux compétiteurs à droite ?

Les candidats sont tous piégés. Chacun travaille pour son propre camp qui escompte une victoire et donc des places de ministres ou de députés. Ils sont obligés de pratiquer la surenchère ; même François Fillon qui avait tenu pourtant à ne pas dévier de son programme est descendu avec les autres sur le ring. Où est la cohérence et la crédibilité quand les mêmes qui ont défendu la politique de Sarkozy pendant cinq ans, rivalisent aujourd’hui d’audace pour la critiquer ? Les Français sont las de ces jeux de rôle qui trahissent des ambitions personnelles et une absence d’ambitions pour la France.

Je crois que les ténors de la droite vont sortir très cabossés et très divisés des primaires. Au moment où il faut rétablir la confiance en politique, cette compétition va générer encore plus de défiance. Le vainqueur aura tellement pris de coups – il en aura tellement donné aussi – qu’il n’en sortira pas grandi.

Pourquoi les nouvelles générations ne font plus confiance aux politiques ?

Je suis intervenu en Pologne lors des JMJ auprès de jeunes de Lyon. La plupart étaient convaincus que les politiques étaient des gens « corrompus ». J’ai essayé de leur expliquer que les politiques n’étaient pas tous des hommes corrompus financièrement ! Mais pour eux la corruption est quelque chose de plus large. C’est la capacité de détourner les institutions à des fins personnelles pour en faire profiter leurs affidés.

Les chrétiens sont plus sensibles que les autres à ce détournement ?

Paradoxalement, le grand absent de la présidentielle c’est le centre ou plus exactement le courant politique issu de la démocratie chrétienne. Ce courant politique s’est construit sur la réconciliation, il veut remettre de la confiance, de l’initiative en repartant des talents de chacun, de la famille et de l’entreprise au sens large. C’est cette politique de la confiance en l’homme que nous devons réhabiliter en appellant les Français à mettre leurs talents au service de la France. C’est un devoir. Faute de cela, deux verticalités politiques s’affronteront encore une fois dans notre pays avec son lot de « professionnels » de la politique. A droite avec le culte de l’Etat autoritaire – à gauche avec le culte de l’Etat gestionnaire. Tout cela est totalement dépassé.

Retrouvez l’interview sur le site de Famille Chrétienne

Les mauvais chiffres du commerce extérieur sont le reflet d’un manque d’ambition pour l’économie et pour l’emploi

L’annonce des chiffres de la balance commerciale en pleine torpeur estivale est l’une de ces informations qui passe presque inaperçue mais qui mériterait plus d’attention compte tenu de son impact à moyen et long terme. Les 24 milliards d’EUR de déficit au 1er semestre de cette année sont alarmants. Ils montrent une nouvelle fois que la France continue de décrocher dans l’économie mondiale

1) malgré une baisse sans précédents de la facture énergétique,

2) malgré un taux de change favorable,

3) malgré le CICE,

4) malgré le pacte de responsabilité.

Depuis plus de 10 ans, personne ne se préoccupe de cette lente érosion qui est le reflet d’une carence coupable de toute la classe politique vis-à-vis de nos perspectives économiques.

La croissance et l’emploi sont pourtant directement suspendus à nos performances à l’export car les effets de la demande intérieure font une large part aux importations et ne créent pas les conditions d’un développement durable de notre économie.

Si nous voulons redresser la France, nous devrons arrêter le bricolage et faire de notre compétitivité à l’international un enjeu majeur et prioritaire de la campagne de 2017.

Dès le mois d’octobre, avec 577 Pour La France, nous ferons une série de propositions innovantes pour relancer notre activité internationale, connecter nos territoires au monde, lancer une véritable politique d’innovation et donner enfin de l’oxygène aux entreprises françaises.

Passons de La Défense des années 60 à la « Grande Défense » des années à venir …

(COMMUNIQUE DE PRESSE)

Suite à la décision prise en Conseil des ministres de confier le quartier d’affaires de La Défense aux collectivités locales, dans le cadre d’une fusion entre l’Epadesa et DeFacto, le Député des Hauts-de-Seine (et plus particulièrement de la circonscription de La Défense) se réjouit de cette évolution mais espère qu’elle ouvrira une réelle perspective de développement territorial plus pertinente que celle menée jusqu’à présent.

 

« J’attends de ce projet qu’il s’inscrive dans une nouvelle ambition qui dépasse le strict cadre d’un nouveau protocole de gestion et d’optimisation des droits à construire (…) La Défense est aujourd’hui contrainte dans les limites du boulevard périphérique, elle vit comme un îlot déconnecté de son environnement économique, culturel et social. Ses limites urbanistiques sont aussi celles de sa prospérité. Car son développement ne se fera que si elle compose avec son environnement. Les entreprises ne veulent plus être isolées dans un quartier aseptisé dont l’architecture répond uniquement à des standards internationaux, elles cherchent à s’inscrire dans un écosystème plus vaste et plus singulier où se mêlent vie sociale et vie économique, où les créateurs d’entreprises ont leur place, où la porosité avec les communes alentours est réelle afin d’en faire un véritable quartier du Grand Paris plutôt qu’un ensemble de tours sans âme (…) Les choix d’urbanisme des années 60 à 80 ne correspondent plus à l’évolution des manières de vivre et de travailler aujourd’hui. Pour conserver sa modernité la Défense doit s’adapter et entrer de plain pied dans le XXIème siècle »

 

C’est la raison pour laquelle le maire de Neuilly évoque le concept d’une « Grande Défense » ouverte sur les communes limitrophes, connectée au monde, directement reliée à Paris par des circulations douces et riche de tous les potentiels de développement qu’offre un territoire plus vaste que celui de l’établissement public. Ce concept appelle une gouvernance élargie, au delà des seules communes concernées, sur le mode des Conseils de Développement créés pour développer les Grands Ports maritimes français. « C’est en rassemblant tous les acteurs concernés, collectivités et professionnels, autour d’un projet commun que nous porterons une réelle ambition » rappelle Jean-Christophe Fromantin .

 

« Je me réjouis également que ce projet coïncide avec l’annonce faite récemment de requalification de l’avenue Charles de Gaulle car le projet « Axe majeur » que nous avions lancé dès 2010 de concert avec La Défense et Paris va dans le sens de cette ambition de repositionner La Défense au cœur de l’axe historique qui prend ses racines aux Tuileries » rappelle le maire de Neuilly, qui ajoute « La ville de Neuilly prendra toute sa part dans ce projet pour faciliter le rapprochement de La Défense avec Paris et faire de cet axe un des plus emblématiques au monde »

Ce sont les jeunes qui remplaceront les leviers de la peur par ceux de l’espérance …

Je rentre de Cracovie. J’étais invité par le Diocèse de Lyon – quelques jours avant l’arrivée du Pape François aux JMJ – pour animer un cycle d’interventions auprès de jeunes chrétiens sur l’engagement politique. Ces rencontres et ces échanges m’ont touché. Cet enthousiasme de milliers de jeunes au cœur de la Pologne faisait formidablement écho à l’appel de Jean-Paul II qui en 1978, alors qu’il inaugurait son Pontificat sur le thème de l’espérance, disait à la foule présente à Rome « N’ayez pas peur ! ».

Quel contraste avec le pessimisme ambiant et le climat de résignation qui envahit progressivement nos sociétés.

Difficile pourtant aujourd’hui de ne pas avoir peur. Les multiples problèmes du monde, la violence de l’actualité et les crises qui pèsent sur l’avenir menacent de nous entrainer vers des voies sans issues : la résignation pour certains, la révolte pour d’autres ou le repli sur soi. Pourtant une génération nouvelle nous interpelle ; elle nous demande de ne pas céder à la désespérance ni au doute, car, au delà de toutes ces tensions, elle doit construire son propre avenir et elle veut le faire sur d’autres bases, celles de la réconciliation et de la prospérité. Cette génération a besoin de nous. Elle attend que nous leur fassions confiance. Si nous n’arrivons pas à construire l’avenir, ni à nous réconcilier, ni à créer les conditions d’un développement plus équitable alors pourquoi ne pas leur donner plus de responsabilités ? Plutôt que de verrouiller, de piétiner ou de s’arc-bouter sur les schémas du passé, pourquoi ne pas les écouter et les impliquer ?

Les études d’opinion nous rappellent régulièrement le jugement très sévère des jeunes vis à vis des « politiques » qu’ils qualifient de « corrompus ». Cette corruption, au delà des affaires financières, vise le détournement de l’action politique, quand elle prive une génération des atouts dont elle a besoin, quand elle ne leur donne pas leur chance, ou quand, par la dette abyssale des pays, par l’absence d’audace dans les réformes ou par la situation de rente dont bénéficient certains hommes politiques, elle bloque les évolutions nécessaires à la construction de leur avenir. Quel égoïsme serait le notre si nous ne mettons pas en place rapidement les conditions de cette transmission.

Dans nos échanges je leur ai demandé de ne surtout pas exclure la politique du spectre des engagements qu’ils seront amenés à prendre. En restant libre, sans rien attendre à titre personnel de la politique. Non pas pour faire « métier » de la politique mais dans un esprit de service à la mesure de leur disponibilité ou de leurs talents.

L’engagement des jeunes est fondamental pour nous tous, au delà de leur génération, car ce sont eux qui sont les mieux placés pour remplacer les leviers de la peur par ceux de l’espérance. « N’ayez pas peur … »

Exposition universelle 2025 : Projet, gouvernance, financement, stratégie … Nous sommes prêts !

Depuis 2011, EXPOFRANCE 2025 prépare la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025.

Le 6 novembre 2014 le Président de la République déclarait « Oui, la France va déposer sa candidature pour l’Exposition universelle de 2025 »

Aujourd’hui cette candidature rassemble très largement les collectivités locales, les entreprises, les parlementaires, les grandes écoles et universités et plus de 110.000 Français au sein du Comité de soutien pour que l’Exposition universelle de 2025 se tienne en France.

 

  • Conformément au vœu du Premier ministre, un projet de gouvernance collective a été conçu par Pascal LAMY, Délégué interministériel et Jean-Christophe FROMANTIN, président d’EXPOFRANCE 2025 pour rassembler au sein d’un GIP tous les acteurs publics et privés du projet.
  • Pour être fidèle au règlement du Bureau International des Expositions (BIE) et respecter le principe d’équité entre les pays, le projet a été configuré pour un site unique du Grand Paris – le VILLAGE GLOBAL – complété par des espaces thématiques au sein des métropoles régionales.
  • Le Groupe d’études parlementaire qui prolonge depuis quelques semaines la Mission d’information sur la candidature de la France, coprésidé par Jean-Christophe FROMANTIN et Bruno LE ROUX, témoigne du consensus politique autour de ce projet.
  • Le thème s’inspirera des valeurs d’hospitalité et de partage telles qu’elles ressortent des réflexions et des propositions de 1000 jeunes des grandes écoles et universités qui ont travaillé dans le cadre des travaux préparatoires pendant 18 mois.
  • Le financement de la candidature est assuré grâce au concours de 27 grandes entreprises françaises mécènes qui soutiennent et s’engagent dans ce grand projet aux côtés de l’Etat et des organisateurs.
  • L’étude réalisée par le cabinet DELOITTE sous la direction de l’économiste Christian de BOISSIEU validé avec les équipes de Bercy, met en exergue, sur la base de 45 millions de visiteurs, un impact de 23 milliards d’EUR, 160.000 emplois durables et 0,5 point de croissance pour le pays.
  • Dans la dernière étude exclusive réalisée par l’IFOP pour EXPOFRANCE 2025 auprès de 1007 Français représentatifs de la population, 86% d’entre eux se déclaraient favorables ou très favorables à la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025.
  • La tournée réalisée de janvier à juin 2016 dans 16 grandes villes de France a permis de montrer, au-delà de la région parisienne, l’engouement des Français pour ce grand projet et la mobilisation active des villes et des régions.
  • Un travail approfondi a été lancé en mai dernier avec le cabinet McKINSEY pour préparer la stratégie internationale de prospection et de promotion de la candidature française auprès des 170 pays membres du BIE.

 

La dynamique de ce projet appelle maintenant l’engagement officiel du Président de la République pour présenter la candidature auprès des instances internationales et donner à la France l’opportunité d’être à nouveau l’hôte d’une grande Exposition universelle.

Exposition universelle 2025 : Ne brisons pas cet élan collectif pour la France…

Les Expositions universelles ont toujours été de puissants leviers de développement et de formidables vecteurs d’enthousiasme. Elles ont marqué l’histoire de France. C’est la raison pour laquelle, depuis 2010, au départ seul, puis progressivement avec la mobilisation des entreprises, des étudiants, des parlementaires, des collectivités de toute la France, puis, fin 2014 avec l’engagement du chef de l’Etat, et maintenant avec plus de 110.000 Français dans le Comité de soutien, nous préparons avec autant de passion que de rigueur la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025.

C’est probablement aujourd’hui une des seules grandes entreprises collectives à partager. Elle n’est ni de droite, ni de gauche, ni publique, ni privée, elle n’est pas une affaire personnelle ni celle d’un groupe, d’une ville ou d’un syndicat, elle est la mobilisation de toute la France pour exprimer à la fois notre fierté, notre ambition et notre ouverture sur le monde. C’est un élan de créativité et d’innovation que nous avons le devoir d’amorcer pour les générations futures.

Dès le départ, cette candidature s’était fixée trois objectifs : être innovante, mobiliser toute la France, et trouver d’autres ressources que celles des contribuables. C’est sa triple originalité, c’est celle que nous devons sans cesse expliquer car elle bouleverse les conventions habituelles et refuse de céder à la facilité. Mais ce sont ces exigences qui forcent l’innovation.

Aujourd’hui cette candidature est prête. Depuis deux ans elle mobilise de très nombreuses compétences. Rien n’a été négligé. Qu’il s’agisse du thème, de la configuration ou du modèle économique, tous ces éléments ont d’abord été analysés ; ils ont été travaillés depuis des mois avec les meilleurs experts sur la base des réflexions des étudiants, de l’avis des partenaires et des recommandations du Rapport parlementaire adopté à l’unanimité. Ils nous ont permis de dessiner un véritable projet, très contemporain, et fidèle aux réglements auxquels sont soumis ces grands événements.

Enfin, l’arrivée à maturité de ce projet de candidature, à la veille de son officialisation, appelait une organisation de sa gouvernance. Aussi, depuis le 8 juin dernier, sur la proposition du Premier ministre de rassembler tous les acteurs publics et privés dans une nouvelle structure, nous y travaillons. Nous le faisons ensemble, avec le Délégué interministeriel nommé par le Gouvernement, dans un esprit positif et portés par le sens de l’intérêt général.

Aujourd’hui personne n’a le droit de briser un tel élan. Pas seulement parce qu’il générera plus de 23 milliards d’impact économique, mais surtout parce que nous avons besoin de cohésion, de réconciliation et d’innovation pour que notre pays, la France, forte de ses valeurs universelles, s’inscrive à nouveau dans une grande ambition.

Alors ensemble, mobilisons-nous, battons-nous, bougeons-nous pour que dans quelques jours le Président de la République annonce la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025.

Le « Oui » à Notre Dame des Landes est une bonne nouvelle pour l’aménagement du territoire et pour notre connexion à la mondialisation

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Jean-Christophe Fromantin se réjouit du résultat positif du référendum sur l’aéroport Notre Dame des Landes.

Animateur en 2013 d’un travail approfondi sur l’aménagement du territoire et sur les enjeux pour la France, il avait conclu à la nécessité de positionner des infrastructures portuaires et aéroportuaires au plus près des huit métropoles-pivots qui structurent le territoire national.

« Il est indispensable pour un développement équitable de nos territoires de positionner chaque Français à moins d’1h30 d’une métropole connectée au monde (…) c’est un enjeu essentiel pour le développement et la compétitivité de nos territoires et pour tirer profit au maximum de la richesse de nos atouts » rappelle le Député des Hauts-de-Seine et promoteur du mouvement « 577 pour la France »

En 2025, avec plus de 4 milliards de consommateurs à travers le monde et compte-tenu de l’explosion des échanges internationaux et de la fragmentation des systèmes de production, il serait inconcevable que des territoires comme l’ouest de la France ne réunissent pas les meilleurs équipements pour tirer profit de ces évolutions. L’ambition affirmée récemment par le Conseil régional des Pays de la Loire de développer le Grand Port maritime de Nantes-Saint Nazaire va également dans ce sens.

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La résolution du 11 avril de l’UNESCO a t-elle seulement un sens, si ce n’est de trahir une fois de plus notre héritage judéo-chrétien ?

Quand l’ONU a lancé en 2005 le programme « Alliance des civilisations » pour créer des ponts entre les civilisations, elle aurait du préciser que cette initiative se ferait dans le respect des religions. Car, à lire la Résolution du 11 avril de l’UNESCO, on en vient à douter très sérieusement, non seulement du principe de neutralité politique de cette organisation, mais aussi, et surtout, de sa neutralité religieuse.

« Israël, Puissance occupante ». C’est en trahissant dès le départ par cette formule son état d’esprit – par une connotation très politique hors de son champ d’action – en réitérant à chaque paragraphe de sa résolution des termes très durs vis à vis d’Israël et en nommant son document « Palestine occupée » que l’UNESCO remet en cause les bases mêmes du judaïsme. Car cette Résolution n’est pas neutre – au prétexte de la sauvegarde du statut quo – ni vraiment géopolitique, elle est bien plus que cela, elle procède d’une option politique délibérée en faveur de l’Islam et du bloc des pays arabo-musulmans qui porte cette demande. Elle est grave et préoccupante, car elle fait voler en éclat la genèse de la Bible pour attribuer tout le périmètre culturel et religieux de Jérusalem-Est à l’Islam. Elle oublie sciemment l’existence du Temple de Jérusalem, elle oublie la Bible, elle oublie les fondements du Judaïsme mais également ceux du Christianisme. Cette résolution est un coup dur porté à notre héritage judéo-chrétien.

Mais ce qui est encore plus inattendu – si tant est, malheureusement, que la position de l’UNESCO soit véritablement surprenante – c’est la position de la France. Notre pays s’est engouffré dans la brèche, confirmant implicitement cette laïcité normative qui prend petit à petit le dessus sur le respect des religions. Malheureusement, je ne crois pas que la position française soit une simple erreur de nos diplomates, ni le fait d’un vote précipité de leur part, c’est une fois de plus un de ces signaux qui montre notre difficulté à inscrire notre avenir dans l’héritage religieux qui fonde nos valeurs. Pas sûr, avec ce type d’attitude, que l’initiative française pour la paix au Proche-Orient soit en capacité de prospérer …

Laissons nous gagner par un esprit de réconciliation, de courage et d’audace

La culture américaine a ceci de fascinant qu’elle se nourrit d’enthousiasme et d’espérance et qu’elle ne s’encombre pas de complexité inutile. Je rentre de trois jours passés à Washington DC pour participer au « National Prayer Breakfast ». Un événement particulièrement original qui réunit, chaque année depuis 1953, à l’initiative de plusieurs membres du Congrès américains, et avec la participation du Président des Etats-Unis,  des parlementaires Républicains et Démocrates et des personnalités politiques et économiques venues du monde entier. Certains sont Chrétiens, d’autres Juifs, Musulmans ou athées mais tous sont inspirés par une profonde envie de développement, de dialogue et de réconciliation.

Je ne connaissais pas ce rendez-vous international avant d’y être invité ; j’étais un peu sceptique en y allant, mais l’expérience méritait d’être tentée. Les trois jours se déroulent chaque année au Washington Hilton, transformé pour l’occasion en véritable ruche internationale. Les journées sont intenses. Elles sont rythmées par des temps de prière, des rencontres entre parlementaires et des conférences sur les grands enjeux de notre planète. Bien que Chrétien, entendre des Sénateurs américains invoquer dans les échanges le « spirit of Jésus » était pour le moins surprenant, surtout pour nous qui réservons plutôt les sujets religieux à la sphère privée et que les nouveaux bien-pensants tentent d’encadrer dans une laïcité de plus en plus normative. Même si cette référence à Jésus n’a pas la même signification pour tous les participants, elle n’en demeure pas moins un catalyseur efficace et un message d’espérance pour tous. « Jésus gives us the courage to resist » rappelait le Président Obama en démarrant son intervention jeudi matin, puis de la conclure par une prière « I pray that our leaders will always act with humility and generosity. I pray that my failings are forgiven. I pray that we will uphold our obligation to be good stewards of God’s creation — this beautiful planet. I pray that we will see every single child as our own, each worthy of our love and of our compassion. And I pray we answer Scripture’s call to lift up the vulnerable, and to stand up for justice, and ensure that every human being lives in dignity ».

L’idée de ce National Prayer Breakfast est à la fois simple et ambitieuse : créer des liens entre des personnalités internationales qui partagent des valeurs et qui cherchent à faire progresser les causes pour lesquelles ils s’engagent. Des personnalités aussi diverses que Ioulia Tymochenko, figure emblématique de la Révolution Orange en Ukraine, Paul Ryan, Speaker des Républicains à la Chambre des Représentants ou l’acteur Morgan Freeman, participaient à ces rendez-vous du NPB 2016.

En participant à cette rencontre je me disais que, bien que nous n’abordions pas les choses de la même manière, nous gagnerions, à l’instar de nos amis américains, à retrouver plus souvent cet esprit de réconciliation. Mais aussi à tisser de nouveaux liens entre hommes et femmes de bonne volonté. Nous l’avions en 1950 quand Robert Schuman, Konrad Adenauer et Alcide de Gaspieri lançaient un espace européen de paix et de stabilité. Cela a été un formidable moteur, mais l’envie s’est épuisée et le monde a changé. Je reviens de Washington avec cette conviction qu’il est temps de tisser à nouveau ces liens et de retrouver un esprit de réconciliation, de courage et d’audace pour donner à la France et à l’Europe un nouvel horizon …

Je quitte l’UDI, je reprends ma liberté pour agir autrement …

Ces élections régionales marquent la fin des partis traditionnels et le profond ras-le-bol des Français vis à vis de ceux qui, depuis des années, ne pensent qu’à la conquête du pouvoir au détriment des évolutions dont la France a besoin. Le délitement de la confiance vis à vis des « politiques » atteint des niveaux peu compatibles avec un fonctionnement harmonieux de notre démocratie.

Les partis, de gauche comme de droite, captent le débat, ferment le jeu et arbitrent les élections, y compris territoriales, selon des contingences d’état-major et de gestion des carrières. Cette évolution révèle deux conséquences graves exprimées très clairement dans ces élections : Les Français n’y croient plus et préfèrent la résignation ou le vote populiste ; ils constatent que la France est encalminée dans des difficultés abyssales dont les générations à venir subiront lourdement les conséquences.

L’UDI n’échappe pas à ces travers politiciens. Elle ne constitue pas une alternative indépendante et ne reflète plus l’élan impulsé à son origine par Jean-Louis Borloo.

A 15 mois des élections présidentielles et législatives il est urgent de réagir. C’est la raison pour laquelle, fort de mon engagement politique qui, dès le départ, s’inscrit dans un double principe d’audace et de renouveau, j’ai décidé de reprendre ma liberté pour agir autrement.

Les défis à relever appellent des actes courageux, visionnaires et modernes. Or, l’avenir de la France ne peut être préempté par quelques professionnels de la politique dont l’accumulation d’erreurs ou de non-choix au cours des trente dernières années est une des principales causes des grandes difficultés actuelles que nous connaissons. Nous ne pouvons pas continuer avec les mêmes dont les promesses n’opèrent plus.

Mais chacun d’entre nous a une part de responsabilité dans cette situation. Celle de réagir et de se mobiliser plutôt que de critiquer et de se résigner.

C’est la raison pour laquelle je proposerai dans les prochaines semaines à un maximum de Français de se mobiliser pour mettre leurs talents au service de nos territoires et de la France.

Ayons le courage de supprimer le Conseil Economique, Social et Environnemental !

Qui réagira à la suppression pure et simple du Conseil Économique Social et Environnemental ? Probablement personne. Sauf ceux qui sont directement bénéficiaires des avantages que cette assemblée procure à ses membres.

Car cette institution est le symbole même de ce qui plombe notre pays. Elle est composée de représentants d’organisations dont on peut douter de la représentativité ; elle produit des rapports sur des sujets dont elle s’est autosaisie dans la plupart des cas ; elle est sourde aux saisines de la population ; et elle coûte plusieurs dizaines de millions d’EUR liés à des effectifs pléthoriques et à des indemnités injustifiées.

Alors que les membres du CESE se réunissent aujourd’hui pour l’élection de leur Président, il est urgent de s’interroger sur la pertinence et sur l’utilité de cette assemblée. Et on pourrait se demander pourquoi les Gouvernements successifs n’ont pas le courage de renoncer au CESE. Je n’ose pas imaginer que cela soit à cause des postes de complaisances que cela permet de distribuer ! Je n’ose pas imaginer non plus que cela soit pour faire plaisir à quelques associations ou organisations professionnelles ! Je n’arrive pas à trouver de bonnes raisons.

Cette institution est un des grands témoins d’une organisation totalement obsolète de notre pays. Le CESE, comme le millefeuille territorial, comme le Sénat ou comme les nombreuses agences publiques participent de cette inadaptation de la France aux grands enjeux qu’elle doit aborder. Là où nous avons besoin de simplicité, nous produisons de la complexité ; là où nous avons besoin d’efficacité, nous entretenons des principautés ; là où nous attendons des résultats, nous proposons des rapports … Ayons le courage de réformer. C’est urgent !

La France n’a pas peur des terroristes

Au delà des émotions, les actes terroristes qui endeuillent la France appellent de notre part une réaction grave et courageuse.

Grave, car force est de reconnaître que la France est engagée dans une guerre contre le radicalisme, qu’elle doit défendre ses valeurs et qu’elle a le devoir de mobiliser tous ses moyens militaires et de sécurité pour donner corps à sa détermination.

Courageuse, car nous avons une responsabilité collective. Celle de ne pas céder à la panique, de continuer à vivre, de montrer au monde que la démocratie n’a pas peur des terroristes.

C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à la fois, que toutes les mesures de sécurité soient prises mais aussi que la vie continue pour éviter que la peur, la résignation ou le fatalisme prennent le relais des actes terroristes.

Un rassemblement silencieux à la mémoire des victimes sera organisé à 17h00 dans le Hall de l’Hôtel de ville de Neuilly-sur-Seine, samedi 14 novembre.

2017 : Mobilisons-nous pour donner toutes ses chances à la France

Les défis que la France doit relever imposent à chacun d’entre nous de se mobiliser.
Car la situation dans laquelle nous sommes tient autant de notre démobilisation face aux responsabilités politiques que de l’absence d’engagement de ceux qui nous gouvernent.

C’est la raison pour laquelle nous ne devons pas laisser passer l’échéance de 2017. Ce sera une année décisive pour l’évolution de notre pays.
La tournure actuelle du débat, les regains de tension dans l’opinion et les difficultés économiques ne nous permettent pas d’être sereins, alors même que nous avons les atouts pour réussir et que les orientations à prendre se dessinent naturellement. Nous avons tous ensemble le devoir de nous engager pour faire de ces élections présidentielles et législatives un acte de renouveau, de courage et d’ambition pour la France.

Le 19 novembre prochain, je proposerai une initiative politique forte et originale pour lancer cette mobilisation.
J’aurai besoin de vous pour la soutenir, la relayer et l’amplifier aux quatre coins de la France dans les semaines et les mois qui suivront.
Le même jour à 20h, j’organise un DÎNER POUR PRÉSENTER CE PROJET. Vous pouvez y participer et mobiliser le maximum de vos amis afin de donner ensemble l’impulsion la plus forte possible à cette initiative.
Pour vous inscrire au dîner du 19 novembre à 20h à Neuilly : www.territoiresenmouvement.com

Plus que jamais, notre pays a besoin de vos talents, de votre engagement et de votre disponibilité.
Mobilisons-nous pour préparer l’avenir et donner toutes ses chances à la France.

24h00 sur le Porte-avions Charles de Gaulle

Merci au Capitaine de Vaisseau Eric MALBRUNOT, Commandant du Charles de Gaulle, et à son équipage de m’avoir accueilli pour 24h00 d’immersion au coeur d’un des éléments clés de notre système d’intervention et de dissuasion. L1020032

Automne 2015 : l’impasse politique ?

Cette rentrée 2015 résonne comme une fin de cycle, tant sur le fond que sur la forme.

Sur le fond, l’exercice budgétaire parle de lui-même. La France ne respectera pas la trajectoire de stabilité et de croissance de Bruxelles – sauf à profiter de quelques ajustements conjoncturels qui reportent à demain les problèmes à résoudre aujourd’hui – prouvant ainsi notre incapacité collective à lancer les véritables mutations structurelles dont le pays a besoin. Les mesures proposées sont erratiques, voire clientélistes, et participent davantage d’une réponse de circonstance que d’une stratégie d’avenir. Cet attentisme commence à nous coûter très cher : la dette reste à son plus haut niveau, l’emploi ne décolle pas et la France continue à perdre des parts de marché là où elle dispose pourtant d’avantages compétitifs exceptionnels.

Cette situation sent le soufre car elle nous prive progressivement des marges de manœuvre essentielles pour s’adapter à un contexte international exceptionnellement sensible, marqué à la fois par les incertitudes géopolitiques, les changements de modèle économique et un risque de ralentissement durable de la croissance mondiale.

Malheureusement, les partis politiques, alliés de fait aux corporatismes de tous bords, font aujourd’hui la preuve de leur incapacité à prendre la mesure de ces enjeux. Les querelles, les dissensions ou les fractures, chez les uns comme chez les autres, trahissent leur absence totale de vision partagée pour la France. Malgré le verrouillage quasi-institutionnel qui préserve le « système » du ras-le-bol des Français, les partis politiques prennent l’eau de toutes parts et nourrissent généreusement les courants populistes, démagogues ou bien-pensants qui prospèrent autant à gauche qu’à droite et au centre. Alors que les élections régionales – au lendemain d’une réforme qui renforce malgré tout les compétences des territoires – devraient susciter des débats sur des projets concrets, elles semblent malheureusement être davantage au service d’arrangements personnels ou le terrain de jeu de guerres fratricides directement exportées des états-majors parisiens.

Là encore, cela n’augure rien de bon dans ce que les échéances de 2017 devraient susciter comme propositions courageuses, sérieuses et durables en réponse aux attentes des Français.

Cette fin de cycle doit nous faire réagir et imaginer comment se mobiliser, bien au delà des acteurs autorisés, pour échapper à ce maelström et donner à la France un nouveau souffle. A suivre …

Mobilisons-nous

La détresse que vivent aujourd’hui des milliers de réfugiés, suite aux effets combinés du radicalisme et de la pauvreté et aux conséquences de la guerre, nous interpelle dans notre devoir d’humanité et de solidarité.

Même si nous sommes conscients qu’une solution durable procède d’une série de décisions d’ordre militaire, économique et humanitaire et se joue à l’échelle européenne et internationale, nous devons – chacun à notre niveau – contribuer, dans l’urgence, à protéger les victimes civiles de cette barbarie qui prospère sous nos yeux. Nous le devons d’autant plus que nombre de nos décisions ou de nos indécisions, ne sont pas étrangères à l’évolution de la situation dont les populations subissent directement les conséquences dramatiques.

C’est la raison pour laquelle j’approuve le renforcement de l’action armée et je souhaite vivement participer à la mobilisation qui se met en place. Je prendrai dans les tous prochains jours des initiatives concrètes en lien avec les dispositifs de parrainage et d’accueil qui se mettent en place. Je serai présent à la conférence de samedi 12 septembre au ministère de l’Intérieur.

Jean-Christophe Fromantin, Vice-président du groupe d’études pour les Chrétiens d’Orient à l’Assemblée nationale

Annoncer des baisses d’impôts « quoiqu’il arrive » alimente la fiction politique

L’annonce d’une baisse d’impôts « quoiqu’il arrive » par le Président de la République ne repose sur aucune perspective économique sérieuse. Elle renforce une fois de plus cette fiction politique que l’on raconte depuis des années aux Français pour entretenir un optimisme faux, purement électoraliste. Car aujourd’hui, les incertitudes sur la croissance et les effets conjugués qui pèsent sur notre économie ont rarement été aussi alarmants et devraient au contraire nous inciter à la plus grande prudence. Notre faible compétitivité, combinée aux signaux de fragilité de l’économie mondiale, risque de nous entrainer dans de fortes turbulences au cours des mois à venir. La crise agricole, les difficultés à contenir la progression du chômage ou les pertes récurrentes de nos parts de marché sont des signaux avancés de ce décrochage de la France. En face, la crise économique en Chine, les perturbations qu’entraine la chute du cours du pétrole chez plusieurs de nos partenaires ou les tensions politiques qui risquent de secouer l’Europe suite à la démission du Premier ministre grec sont d’autres signaux inquiétants de l’instabilité de notre environnement économique. Tout cela devrait nous préserver de toute politique fiscal clientéliste car les conséquences d’un ralentissement de l’économie mondiale pourraient avoir des effets dramatiques pour l’avenir de la France. Tous ces paramètres appellent au contraire une politique de grande rigueur budgétaire, des réformes structurelles et des investissements d’avenir. L’inverse de ce que nous faisons aujourd’hui. A quand un Président qui fasse un diagnostic objectif, qui pose les vrais enjeux et qui propose une nouvelle politique pour donner à notre pays le nouveau souffle dont il a besoin …?

Grand Paris : Pecresse et Bartolone ont raison de soutenir la métropole-région

« La gouvernance à cinq niveaux est une folie et l’assurance de l’inefficacité »

Les récentes déclarations de deux candidats aux élections régionales en Ile de France, Claude Bartolone et Valérie Pécresse, proposant de rapprocher le périmètre métropolitain de celui de la région ouvrent, enfin, de nouvelles perspectives dans le débat sur la création de la Métropole du Grand Paris. Au-delà des questions de calendrier, il est légitime de poser clairement le sujet de la métropole-région à double titre : d’abord parce que cela permettrait de rationnaliser la gouvernance métropolitaine autour de trois échelons (commune, intercommunalité et métropole-région) – plutôt que d’aller vers cinq niveaux (commune, territoire, département, métropole et région) –, source inévitable de dépenses, de complexité et d’inertie, mais aussi compte-tenu de la nécessaire coordination des politiques publiques de développement et d’emploi.

« Il est urgent de rationnaliser la gouvernance pour mieux coordonner les politiques publiques »

La question préalable qui aurait dû être plus clairement posée est celle de l’objectif poursuivi. Faute de l’avoir posée et d’y avoir réellement répondue, nous encalminons le projet de Grand Paris dans un processus extrêmement lourd et complexe qui va à l’inverse des intentions du Gouvernement en matière de modernisation de l’action publique. En dispersant les centres de décisions, en ajoutant deux niveaux de gouvernance, en multipliant le nombre d’élus ou en éclatant les compétences, on renforce l’atonie de l’action publique. Malheureusement, l’actualité du chômage nous interpelle ; elle nous dit l’urgence de faire une métropole efficace qui soit, prioritairement, un levier de développement et de croissance au service des entreprises et de l’emploi.

L’évolution des débats au sein de Paris-métropole, mais aussi dans les instances parlementaires, témoigne des difficultés à construire une perspective commune à la fois consensuelle et ambitieuse.

Trois principes devraient inspirer cette construction métropolitaine :

1) Celui d’une gouvernance plus lisible qui revisite le principe de subsidiarité dans un cadre nouveau. Les communes gardent les compétences de proximité et transfèrent celles dont la taille critique appelle une autre échelle dans des intercommunalités de 300 à 500.000 habitants. Les départements sont supprimés et le Conseil régional d’Ile de France devient la « métropole-région du Grand Paris ». Cette nouvelle collectivité est composée des élus intercommunaux et d’élus régionaux permettant ainsi de réunir, dans une même instance métropolitaine, les acteurs de proximité et du développement.

2) Celui d’une meilleure convergence des politiques publiques qui concourent au développement et à l’emploi. Cette ambition est réellement stratégique. Car la dispersion des politiques entre 5 niveaux, auxquels il faut ajouter les missions départementales et régionales de l’Etat, risque d’être réellement contre-productive. Comment imaginer une action publique efficace quand elle fait intervenir au moins sept niveaux d’acteurs ? La convergence des politiques économiques, de transport, de formation et d’emploi au sein de la région-métropole gagnerait en efficacité. Elle serait complétée par des contrats de développement territorial conclus avec chaque intercommunalité et par un contrat de plan avec l’Etat. La région-métropole opérerait également les « centralités économiques » à fort potentiel comme les aéroports ou les centres d’affaires afin de les inscrire dans une politique métropolitaine cohérente.

3) Enfin celui d’une ambition commune autour d’objectifs partagés. Les grandes problématiques de logement, de réseaux, de développement économique et d’emploi seraient clairement énoncées dans les engagements politiques des candidats à la métropole-région avec l’assurance qu’ils détiennent enfin les leviers d’action dont la métropole et ses habitants ont besoin.

« Les élections régionales sont l’espace politique nécessaire au débat sur le Grand Paris car actuellement, personne ne comprend vraiment qui sera responsable de quoi dans l’usine à gaz en construction … »

Dès 2013, j’avais proposé par amendements dans la loi MAPTAM que le « fait métropolitain » intègre ces objectifs fondamentaux, qu’il coïncide avec le périmètre du Grand Paris Express, qu’il n’exclut pas les zones à plus faible densité dont les spécificités sont nécessaires au développement de ce territoire d’avenir.

Il n’est pas trop tard pour revoir ce projet. C’est même urgent car trop rares sont les habitants d’Ile de France en mesure de comprendre qui va gérer quoi dans ce futur Grand Paris. Les élections régionales pourraient être l’espace politique et démocratique pour relancer ce grand débat et marquer réellement l’ambition du Grand Paris. C’est ce que semble proposer les deux principaux candidats.

Soutenons les candidats aux Régionales dans cette perspective de faire de la région-métropole le territoire de projet du Grand Paris.

Comment peut-on imaginer un monde au sein duquel les acteurs politiques seraient à ce point dévitalisés qu’ils ne pourraient plus témoigner de ce qui les anime ?

J’ai accepté de venir témoigner dans ma paroisse de Neuilly de mon engagement politique et de le croiser avec le message du Pape François sur la politique – cf. « La joie de l’Evangile » publiée en novembre 2013 –. Une polémique a été lancée dans les médias sur le sens de cette intervention et sur l’expression d’un élu sur sa foi.

Cette polémique me touche, à deux titres : d’abord sur la forme, parce que cette intervention est purement privée, car elle se déroule dans une salle paroissiale et parce que la communication n’est faite qu’au travers des supports de la paroisse ; j’interviens comme n’importe quel paroissien qui témoigne de ses convictions et de son engagement. Mais elle me touche surtout sur le fond. Quand au nom du principe de laïcité on s’indigne sur ce qui relève justement des convictions. Pourquoi s’indigner quand un élu témoigne de sa foi dans un contexte privé, qui plus est au sein même de sa propre église ? Comment peut-on imaginer un monde au sein duquel les acteurs politiques seraient à ce point dévitalisés qu’ils ne pourraient plus témoigner de ce qui les anime ? Comment interpréter le bien commun s’il n’est relié à aucune valeur ? Comment faire confiance à un homme politique s’il ne témoigne pas clairement de ses convictions et des valeurs auxquelles il croit ? Ces questions sont essentielles et méritent d’être clairement posées.

Au contraire de ceux qui m’accusent, je ne m’inscris pas dans cette laïcité anesthésiante que la « bien pensance » actuelle tente de nous inoculer. Je m’inscris au contraire dans une laïcité protectrice des religions et de ceux qui les pratiquent ; dans une laïcité qui laisse chacun totalement libre de témoigner de ce dont il croit au sein de sa propre église ; mais aussi dans une laïcité respectueuse des libertés ; dans une laïcité dont les valeurs mêmes sont issues d’un héritage chrétien qui se veut avant tout attentif, tolérant et ouvert.

Il me semble aujourd’hui essentiel de réaffirmer clairement nos convictions, de les assumer pleinement, et de rappeler qu’elles donnent son véritable sens à notre engagement politique. Comment prétendre avoir le courage de réformer si nous n’avons pas celui de défendre ce en quoi nous croyons ?
 Les enjeux auxquels nous devons faire face appellent de notre part plus de cohérence car la crise que nous traversons se révèle être d’abord une crise de sens.

Faire d’un témoignage de sa foi, dans sa propre paroisse, un motif d’indignation en est la preuve vivante et inquiétante. Réagissons !

Lire un article sur ce sujet sur le site  ALETEIA 

Dans le 92, la logique des partis prime encore sur celle des territoires …

La réélection de Patrick DEVEDJIAN à la présidence du Conseil général est une bonne nouvelle pour notre département.

Comme Alexandra FOURCADE et Arnaud de COURSON, Conseillers départementaux sortants et réélus, comme Pierre-Adrien BABEAU, et Frédérique COLLET, nouveaux Conseillers départementaux de Neuilly et Levallois, je soutiens cette nouvelle présidence et je lui souhaite bonne chance.

Je regrette toutefois qu’une participation à l’exécutif départemental n’ait été proposée à aucun de ces quatre nouveaux Conseillers. La logique partisane semble avoir été préférée à celle d’une répartition territoriale équitable qui aurait permis de mieux adresser les nouveaux enjeux de notre département dans le Grand Paris.

C’est la raison pour laquelle la perspective de création d’un nouveau groupe des « indépendants » au sein de la nouvelle assemblée départementale prendra tout son sens. Il participera au renouveau qui est en marche sur notre département mais aussi en France. Il veillera à ce que l’intérêt des territoires prime sur celui des appareils. Il conduira une réflexion sur les enjeux pour les Hauts-de-Seine de la réforme territoriale et de la mise en place de la future métropole.

Cette nouvelle mandature départementale s’inscrit aussi dans une période de turbulences pour nos villes, nous avons besoin de Conseillers départementaux engagés pour accompagner ces évolutions.

Élections départementales : « J’ai un peu de mal à sauter de joie »

« J’ai un peu de mal à sauter de joie » déclare ce matin le Député –Maire UDI de Neuilly-sur-Seine. Tout en se félicitant de la réussite de nombreux Conseillers départementaux UDI dont il salue l’engagement territorial, il fait néanmoins un triple constat :

Celui d’une bipolarisation de la vie politique avec un effet de balancier entre l’UMP et le PS qui profitent, à tour de rôle, d’un vote sanction à l’égard de ceux qui gouvernent. « Ces succès en trompe l’œil nous éloignent d’un débat de fond et du vote d’adhésion dont la France a besoin pour entamer de véritables réformes (…) Cette situation va poser un double problème : au PS, écartelé entre le réalisme social-démocrate et la gauche dure, qui n’a plus de ligne politique ; à la droite, qui, fort de cet effet balancier, prépare l’alternance sur des logiques d’appareils plutôt que sur des propositions politiques » regrette Jean-Christophe Fromantin.

Celui de la distance des électeurs par rapport aux partis de Gouvernement. « A peine 30% du corps électoral fait encore confiance aux partis politiques présents dans les assemblées parlementaires (…) c’est une rupture de confiance qu’on ne peut plus ignorer (…) ce chiffre témoigne également d’un détournement de ce scrutin par les appareils au détriment des enjeux territoriaux » déclare le Député des Hauts-de-Seine.

Celui du succès du Front national, qui, en totalisant plus de 40% des suffrages exprimés, prouve le niveau de mécontentement qui s’inscrit dans la société. « Ce score témoigne d’une radicalisation de l’opinion et préfigure des situations extrêmement compliquées à gérer aux prochaines élections » regrette Jean-Christophe Fromantin.

« Tout cela ressemble plutôt à une fin de cycle qu’il va bien falloir regarder en face plutôt que de persister dans l’autosatisfaction » conclut le Député.

Départementales : Bravo à l’équipe municipale

Avec 63,45% des voix et plus de 28% des inscrits, l’équipe municipale représentée par mes deux adjoints Alexandra Fourcade et Pierre-Adrien Babeau, réalise le deuxième meilleur score du département des Hauts-de-Seine. 

Depuis 2008, je défends sans relâche une nouvelle manière de faire de la politique. Je suis fier que ce binôme issu de mon équipe municipale ait été élu dès le premier tour et je me rejouis de cette belle dynamique et des succès rencontrés élection après élection.

le Grand entretien @atlantico_fr

On vous voit davantage comme une personnalité en dehors des clous en politique : issu de la société civile, vous vous démarquez davantage par la proposition, par les idées concrètes plutôt que par les logiques politiciennes. Pour autant, cette attitude n’a pas porté ses fruits. Comment résoudre / gérez-vous cette position ? 

Au contraire, c’est avec ce positionnement libre et éloigné des constructions politiciennes, que j’ai été élu à la fois maire et parlementaire. Jusqu’à présent cela m’a plutôt servi … Et c’est logique, car mon engagement politique part du même constat que celui des 90% de Français qui disent ne plus faire confiance aux hommes politiques, ni aux partis traditionnels. Je ne supporte plus ce langage démagogique, ces attaques personnelles, cette critique systématique et l’absence de vision qui caractérise le débat politique. Je n’ai pas envie d’être un homme politique comme les autres. J’ai envie d’entreprendre pour ma ville, pour mon pays, d’oser, de réformer, de réinventer, de renverser la table s’il le faut, mais surtout pas de m’installer dans le confort d’une carrière politique.

La réforme territoriale, dont vous avez récemment vilipendé le 3ème volet à l’Assemblée, rend les futures responsabilités des élus des départementales un peu floues. Selon vous, quels sont alors les vrais enjeux de ces élections ?

Avec la réforme territoriale nous avions une occasion formidable de bâtir la France de demain : en créant de nouvelles régions autour de quelques métropoles ouvertes sur le monde ; en structurant la France autour de 500 villes moyennes pour offrir à chacun le bouquet de services publics auquel il peut légitimement prétendre ; en proposant une nouvelle carte des mobilités et de l’aménagement du territoire ; et en lançant une grande réforme de l’organisation de l’Etat. Plutôt que d’adapter la France aux nouveaux défis, on a bricolé en maintenant toutes les épaisseurs du millefeuille territorial. Les départements sont une échelle qui se justifiait sans doute à la fin du XVIIIème siècle mais qui peine aujourd’hui à trouver sa place dans une nouvelle ambition territoriale. C’est la raison pour laquelle l’intérêt de cette élection échappe de plus en plus au Français. Du coup, le véritable enjeu sera sans doute dans la lecture des résultats et dans les enseignements que l’on tirera des messages politiques que les Français vont adresser.

D’aucuns estiment qu’après la réforme territoriale, la réforme du système de Santé s’inscrit dans une recentralisation. Partagez-vous cette analyse ?

La réforme de la santé s’inscrit indiscutablement dans un processus d’Etatisation. Par les effets conjugués de la généralisation du tiers payant – qui va soumettre l’exercice libéral de la médecine à un système de financement institutionnalisé –, du renforcement du rôle des agences régionales de santé – qui prive les collectivités locales de leur rôle d’organisateur d’un dispositif territorial de parcours de soins –, et par les nouvelles contraintes qui pèsent sur les établissements qui ne relèveront pas du service public hospitalier, on bouleverse un modèle, certes perfectible, mais qui avait l’avantage d’articuler le public et le privé. Je ne vois pas dans cette réforme aucun des progrès dont a besoin notre système de santé. Je pense à la responsabilisation des usagers, au développement de la médecine ambulatoire ou à la rationalisation des systèmes d’assurance maladie.

Hervé Morin a annoncé cette semaine qu’en cas de duel FN-PS, il préférerait voter blanc, et PS à la présidentielle « j’ai connu l’Assemblée nationale en 1986 avec un groupe parlementaire FN, est-ce que la République a été menacée par la présence du FN? Certainement pas. ». Lors des élections dans le Doubs, le parti centriste avait appelé à voter pour le candidat socialiste. A l’instar de l’UMP, l’UDI vivrait-il une crise identitaire ? En quoi un Front national à 30% dans les sondages rebat-il les cartes des positions centristes ?

Si nous raisonnons sur l’avenir de nos partis politiques par des tactiques anti-Front national, alors on disparaitra. Les Français n’attendent pas de nous des coalitions défensives par rapport à qui que ce soit, mais une remise en cause du système établi qui ne fonctionne plus. Le Front national incarne seul cette transgression. Il faut porter une autre transgression du système établi, mais avec des vraies solutions, ouvertes, contemporaines, innovantes et ambitieuses. La vision du Front national est archaïque, elle nous ramène au XXème siècle. Tout aussi archaïques sont les partis traditionnels, quand on voit les mêmes acteurs depuis trente ans, qui jouent la même pièce, figés dans les conservatismes, qui verrouillent le débat politique et n’arrivent pas à enclencher les grandes réformes de modernisation dont la France a besoin. On a parfois l’impression qu’ils en sont restés au XIXème siècle. Nous sommes au début du XXIème siècle, à la fin d’un cycle, il est urgent d’en prendre conscience.

Récemment, un sondage Odoxa pour le parisien (voir ici), montrait que si l’alliance UMP-UDI-DVD dépassait d’une courte tête le FN pour les élections départementales, les intentions d’abstention s’élevaient malgré tout à 56%. Comment répondre à ceux qui considèrent que voter n’est pas important ? 

Pas en tout cas par le vote obligatoire comme certains tentent de le proposer. Cela apparaitrait comme un renoncement à convaincre les Français avec des idées neuves et audacieuses. Quand un produit ne se vend pas, vous n’essayez pas de rendre son achat obligatoire, mais plutôt de le faire évoluer pour qu’il réponde à la demande. C’est donc au politique de se remettre en cause et de susciter un vote d’adhésion. Personne aujourd’hui ne va dans ce sens. C’est tellement plus facile de gagner les élections en critiquant l’autre. Je suis persuadé que la grande majorité des Français pensent que voter est important. Mais je suis aussi convaincu que la résignation l’emporte sur la mobilisation.

A propos de la nouvelle formation qu’il souhaite créer, dont le nom « Les Républicains » a été évoqué, Nicolas Sarkozy aurait dit « Ce sera une formation beaucoup plus large, plus rassembleuse, plus dynamique, ouverte à tous ceux qui voudraient préparer l’alternance, et notamment au centre ». Comment appréhendez-vous cette ouverture sur le plan des idées ? 

Pour faire quoi ? L’alternance est une chose ; le redressement de la France en est une autre. C’est la question du projet qui se pose aujourd’hui pas celle d’un nom. Les Français ne se contenteront pas d’un emballage, d’un nouveau nom, de quelques slogans, ni d’un cadeau-surprise …

Existe-t-il des points sur lesquels le degré de compatibilité reste à éclaircir ?

Nous sommes encore loin d’une étape d’ajustement des offres. Dans la mesure où la France a besoin de se réinventer, toutes les grandes orientations méritent d’être élaborées et exprimées clairement : la réforme des modèles politiques et de la gouvernance des territoires et de l’Etat pour diminuer la dépense publique ; la réforme économique et fiscale autour d’un véritable réamorçage de la compétitivité et de l’investissement ; la réorganisation des politiques sociales et familiales pour assurer de véritables solidarités et neutraliser les effets d’aubaines qui ruinent nos systèmes d’assurance ; l’impulsion européenne pour établir une stratégie de croissance dans la mondialisation et consolider une perspective économique commune ; le rôle de la France dans le monde pour maintenir notre rayonnement et arrêter une doctrine de défense nationale. C’est à l’aune d’une comparaison des réponses données par les uns et les autres à ces grandes problématiques que nous pourrons valider les compatibilités des projets et arrêter, le cas échéant, une stratégie commune pour 2017.

D’ailleurs en Octobre 2014, un sondage Ifop montrait que 74% des sympathisants UDI estimaient qu’il y avait trop d’immigrés en France. Existe-t-il un décalage entre sympathisants et cadres du parti ? Comment comptez-vous répondre à ce sentiment ?

 En regardant ce sujet en face. Sans tabous. Et en faisant des propositions sur les axes de réponses que sont la régulation des flux, la surveillance aux frontières, la définition d’une politique européenne cohérente sur le droit d’asile et la mise en place d’un dispositif d’intégration. La politique du laisser-aller que nous tolérons aujourd’hui est une terrible hypocrisie. Elle est indigne d’un pays comme le notre et elle génère cette communautarisation de l’immigration qui est la source d’une grande misère.

Récemment, François Hollande s’est dit favorable à la candidature de la France aux Jeux Olympiques de 2024 à Paris. Dans quelle mesure cette annonce contrevient-elle à votre ambition d’accueillir l’exposition universelle de 2025 ?

Le 6 novembre dernier, François Hollande a déclaré « La France sera candidate à l’Exposition universelle de 2025 ». Dans la suite de sa déclaration nous avons engagé les discussions avec le Premier ministre pour organiser cette candidature que nous devons gagner. En parallèle, des dizaines d’entreprises, d’universités, de grandes écoles et de collectivités sont mobilisées pour donner corps à cette candidature. Le 5 mars dernier, devant plus de 120 ambassadeurs des différents pays du monde, nous avons présenté cette candidature avec Emmanuel Macron, ministre de l’Economie. Notre motivation est très forte car notre pays a besoin de ce nouvel élan. Nous devons maintenant faire de ce projet l’ambition de la France toute entière.

La fin de vie c’est encore la vie…

La vie est fragile, elle l’est encore plus au début et à la fin du cycle qui nous mène de la naissance à la mort. Et notre projet de société, notre principe de fraternité, est de rester solidaire tout au long de ce processus, d’assurer à chacun, quelles que soient les circonstances, que sa vie sera privilégiée ; en particulier au moment où il est le plus vulnérable. C’est le fondement du lien familial, mais c’est aussi celui du lien social qui unit chacun d’entre nous au plus profond de notre conscience.

La proposition de loi créant des nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie brise cette solidarité. En introduisant la sédation profonde et continue jusqu’au décès, elle bouleverse ce contrat social. Elle remplace l’accompagnement des personnes en fin de vie par l’autorisation délibérée de mettre un terme à la vie.

Au nom de la dignité, cette loi nous fait renoncer à l’exigence humaine de l’accompagnement, au profit d’une sédation finale dont il sera impossible d’arrêter les contours, ni de tracer les limites.

Défendre la vie est certainement l’acte politique le plus emblématique que l’on puisse poser. C’est le socle du vivre ensemble que chacun d’entre nous appelle de ses vœux. La loi Leonetti de 2005 avait permis d’atteindre ce juste compromis pour combattre la douleur et éviter l’acharnement thérapeutique. Cette loi était néanmoins exigeante. Elle appelait à ce que nous développions une véritable politique de soins palliatifs ; elle nous interpellait positivement sur la fin de vie ; elle nous permettait d’éviter la tentation d’un expédient qui risque de satisfaire d’autres attentes que celles liées à la dignité de la personne humaine.

Ne renonçons pas à cette exigence. Car la proposition de loi dont nous allons débattre n’est pas un prolongement de la loi actuelle, ni une réponse à ses imperfections, c’est un profond changement de paradigme qui nous laisse à croire que la fin de vie n’est plus tout à fait la vie…